Economie

Attijari décortique la rentabilité boursière

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La rentabilité financière du marché, qui constitue un critère fondamental d’investissement, présente une évolution globalement baissière sur la période d’étude (1996-2002), passant de 15,1 % à 8,4 %. « En effet, cette baisse s’est manifestée à partir de 2000 après une évolution haussière entre 1996 et 1999 durant laquelle le ROE atteint un niveau record de 18,8% ‘, estime la société de Bourse, Attijari Intermédiation, dans son bilan consacré à l’évolution des agrégats de rentabilité des sociétés cotées. Cette situation résulte, selon la société de Bourse, d’une progression rapide des fonds propres parallèlement à une stagnation des résultats nets du marché (-0,3 %) du fait de la dégradation de la rentabilité opérationnelle à partir de 1999 et de la diminution des éléments exceptionnels. Au sein du marché, la rentabilité financière connaît une évolution contrastée selon le secteur d’activité. Ainsi, une rentabilité forte et en progression continue pour le compartiment ciment grâce au bon comportement du secteur BTP et aux gains de productivité engendrés par les programmes d’investissement. Par contre, une baisse pour les secteurs financiers, banques et sociétés de financement suite à l’effritement des marges d’intermédiation, la hausse de la concurrence et le renforcement du provisionnement est à relever. Pour le secteur minier, une diminution, dans une moindre proportion, dans un contexte de baisse des cours de métaux à l’international et d’affaiblissement du dollar, s’est opérée. Côté industries lourdes, une baisse des niveaux de rentabilité sur la période d’étude est à noter. Pour l’année 2003, Attijari Intermédiation anticipe une amélioration du niveau de la rentabilité financière, laquelle sera tirée, estime la société, à la hausse par le retour de la rentabilité des holdings à leur niveau normatif. En effet, le premier semestre 2003 a confirmé cette tendance, enregistrant une nette amélioration de la croissance bénéficiaire qui se traduit notamment par une progression de 39,8 % du résultat net global des sociétés cotées, sachant que le résultat d’exploitation global n’aura progressé que de 8,1 %. Ce décalage est imputable, notamment, à l’accroissement de la composante exceptionnelle dans le résultat des sociétés de portefeuille et à la baisse de leurs charges d’intérêt liée à leur désendettement. « Cependant, nous estimons qu’en l’absence d’une réelle dynamique de croissance économique globale, les résultats réalisés par les sociétés cotées devraient souffrir de la faiblesse structurelle de l’offre, corollaire d’un pouvoir d’achat limité », ajoutent les analystes. En définitive, certaines valeurs devraient procurer, en 2003, une rentabilité en croissance et présentent de ce fait un attrait particulier. « Ainsi, nous recommandons à l’achat les valeurs suivantes : Afriquia Gaz, AGMA, Aluminium du Maroc, BCM, Brasseries du Maroc, Cosumar, Holcim Maroc, Lafarge Ciments, Managem, ONA, Sonasid, Unimer et Wafabank », est-il précisé. En termes de valorisations, la société de Bourse relève que le marché gagne plus de 31,0 % en moyenne depuis le début de l’année et se stabilise actuellement à 14,4x et 1,6x en multiples des bénéfices et des fonds propres 2003e. « Bien que nos prévisions de croissance des bénéfices soient très optimistes, nous estimons que le niveau de valorisation global du marché d’une part, et le degré de visibilité sur certains secteurs d’autre part, ne nous permettent pas d’avancer une opinion d’achat à court terme », précise-t-on. En revanche, pour un horizon d’investissement à moyen terme, le marché présente une prime de revalorisation de 9,0 % compte tenu de notre approche de valorisation basée sur l’actualisation des dividendes. Clairement, notre opinion est favorable dans le contexte actuel pour un investissement à moyen terme en raison de l’ajustement futur des fondamentaux des principaux secteurs. À court terme, une progression de l’indice du marché nous semble difficile compte tenu du niveau déjà élevé des valorisations des principales capitalisations et du contexte de liquidité assez faible », recommandent les analystes d’Attijari Intermédiation.

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