Economie

Elalamy et Boussaid lancent 2 écosystèmes dans la chimie

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Les industries chimiques se structurent en écosystèmes. Ainsi deux écosystèmes concernant la filière de la chimie verte et celle de la chimie organique ont été lancés dans le secteur des industries chimiques, hier jeudi à Rabat, lors d’une cérémonie présidée par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, et Mohamed Boussaid, ministre de l’économie et des finances.

En effet, ces 2 premiers écosystèmes, qui n’englobent pas les activités d’OCP, contribueront d’ici 2020 à créer 12.430 nouveaux emplois directs stables et 20.570 emplois indirects, générer un chiffre d’affaires additionnel de 14,6 milliards de dirhams, une valeur ajoutée additionnelle de 3,8 MMDH et un chiffre d’affaires à l’export additionnel de 9,8 MMDH.

Pour accompagner leur déploiement, deux contrats de performance spécifiques à chacune des deux filières, ainsi qu’un contrat de mesures transverses ont été conclus par Moulay Hafid Elalamy, Mohamed Boussaid et Abdelkbir Moutawakkil, président de la Fédération de la chimie et de la parachimie.

Le lancement de ces écosystèmes est appelé à répondre à l’impératif de combler certaines carences du secteur de la chimie (hors phosphates), à savoir notamment le déficit relevé au niveau des échanges commerciaux (24,5 MMDH), l’atomisation de ses activités qui sont assurées majoritairement par des PME (90% des entreprises réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 200 millions de dirhams), ainsi que l’inégale participation de ses entreprises à la création de valeur ajoutée.

Dans ce sens Moulay Hafid Elalamy a indiqué que «la mise en place de ces écosystèmes, fruit d’un partenariat public-privé conduit de manière exemplaire, permettra l’émergence d’une industrie chimique performante qui s’articulera avec davantage d’efficience aux activités auxquelles elle est liée en amont ou en aval». La structuration de la filière «Chimie verte» en écosystème performant est une véritable opportunité pour ses entreprises, a ajouté M. Elalamy, dans un contexte où des réglementations de plus en plus restrictives sont fixées en matière d’usage d’additifs de synthèse et où le marché mondial de produits naturels est en pleine expansion (+10% depuis 2010).

A mentionner que l’écosystème «Chimie verte», qui se positionne en aval du Plan Maroc Vert et englobe 5 filières distinctes (extraits de plantes aromatiques, extraits de caroube, colorants naturels, arômes & fragrances, cosmétique bio), permettra de répondre aux défis de compétitivité se posant encore à ses acteurs qui doivent faire face à la faible qualité et l’irrégularité d’approvisionnement en ressources végétales et à la dépendance vis-à-vis des importations (entreprises de l’amont de la filière), pesant sur les coûts de production et le besoin en fonds de roulement, un positionnement sur des activités d’extraction à faible valeur ajoutée.

C’est le cas des entreprises nationales principalement (elles représentent 6% du CA du secteur contre 25% pour les activités de formulation (cosmétiques, arômes & fragrance)) et un faible niveau de structuration et une prépondérance de l’informel qui constitue un frein au développement de la filière.

A rappeler que le secteur des industries chimiques (hors phosphates) emploie plus de 15.000 personnes et génère un chiffre d’affaires de 20 milliards de dirhams, soit 5% du chiffre d’affaires industriel. L’activité du secteur, constitué majoritairement de PME, se concentre sur des filières très diversifiées de la chimie de spécialité et se trouve donc fortement liée, en amont ou en aval, à d’autres activités économiques.

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