Economie

Focus : Nom de code Free-lance

Il existe une espèce de professionnels à part, une communauté hybride qui n’est concernée par aucune définition dans la législation du travail. Ils n’ont, d’ailleurs, aucun statut précis. Ils ne sont pas des patrons et pourtant ils travaillent pour leur propre compte. Ils ne sont pas salariés puisqu’ils ne se déclarent d’aucune entreprise. Certains les appellent «solos», d’autres, les travailleurs de l’ombre. Ils sont communément connus sous le nom de free-lances. Il est parfaitement clair que les personnes qui choisissent de devenir free-lances sont fortement attachés à la notion d’indépendance et disent apprécier de ne devoir qu’à eux-mêmes leur propre réussite.
Cependant, d’autres considérations peuvent entrer en jeu. Certains d’entre eux franchissent le pas par obligation. Les opportunités de travail de plus en plus restreintes, ces personnes trouvent une sortie honorable en proposant leur savoir-faire aux entreprises d’une manière « détournée ». Tout le monde est gagnant dans cette affaire. Pour d’autres, il s’agirait plutôt d’une solution pour joindre les deux bouts.
Mais les contours de ce métier sont très mal définis chez nous et donc nous ne disposons pas de bases de comparaison, quoi qu’il en soit, les enquêtes réalisées outre-mer, attestent en effet que quatre free-lances sur cinq sont satisfaits de leur choix d’indépendance et ne veulent pas changer de statut. Ces études ont démontré, par ailleurs, que le free-lancing est tout sauf un statut intérimaire : la moitié des free-lances exercent leur activité d’indépendants depuis plus de cinq ans.
Des corps de métiers ont été constitués et des organisations professionnelles exercent même leur métier d’animation et leur pouvoir de lobbying comme pour tout autre corporation ou corps de métier.
A l’évidence, la notion est appelée à prendre de l’ampleur. Chez nous, cette dernière reste très embryonnaire ou en tout cas très mal définie. La notion de free-lance est souvent associée au domaine de la presse en particulier et de la communication d’une manière générale. Mais la population des free-lances est extrêmement variée, elle travaille pour tous les types d’entreprises et dans tous les secteurs depuis l’artisanat jusqu’aux services.
Dans tous les cas, les premiers pas dans cette direction sont difficiles. Une fois le chemin trouvé, c’est l’angoisse des premiers avis de recouvrement des cotisations, taxes et impôts divers. Le dossier profils et carrières de cette semaine, propose quelques pistes pour sortir son épingle du jeu.

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