Economie

Les USA calibrent leur aide au développement

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L’administration américaine vient de mettre en route la première démonstration effective de sa nouvelle politique d’assistance au développement, le Millenium challenge account (MCA) ou encore le Compte du Millénaire. Le Conseil d’administration de ce fonds vient en effet de rendre publique une liste de 63 pays qui vont bénéficier de ce fonds d’assistance.
Le continent africain est présent en masse : 32 pays bénéficieront de ce programme pour la première année, dont le budget avoisine 1 milliard. Le Maroc ne figure pas sur cette première liste. Celui-ci devra être éligible au MCA dans deux ans. L’absence du Maroc de cette première liste s’explique par le fait que ce dernier n’est pas encore conforme à la totalité des exigences d’éligibilité requises. Ces dernières se rapportent à des paramètres politiques et économiques pré-établis par l’administration américaine. De quoi s’agit-il, au juste ? Le MCA représente en effet la principale initiative de l’administration Bush en termes de réduction internationale de la pauvreté. Cette aide sera accordée aux pays pauvres qui démontrent une capacité à se réformer selon des critères empruntés à la Banque mondiale. Le Compte du Millénaire accroîtra l’aide publique au développement de 50 % sur trois ans, laquelle atteindra 15 milliards de dollars d’ici l’année budgétaire 2006. L’idée du MCA s’articule autour du principe selon lequel l’aide au développement économique ne peut avoir de bons résultats que si elle est liée à l’application d’une « politique judicieuse » par les pays bénéficiaires.
Concrètement, les pays qui rempliront les conditions nécessaires devront proposer des programmes précis pour s’attaquer aux obstacles à leur développement. Le raisonnement américain est simple : chaque dollar d’aide attire deux dollars de capitaux privés. Les ressources du Compte du millénaire seront distribuées aux pays en développement qui auront montré leur ferme attachement à un ensemble de principes : bonne gouvernance, politique d’instruction et de santé, et politique économique qui encourage l’entreprise.
La bonne gouvernance se traduit par la lutte contre la corruption, la défense des droits de l’Homme et le respect de l’État de droit. Arrivent ensuite la santé et l’instruction de la population.
Enfin, une politique économique judicieuse qui met l’accent sur la promotion de l’entreprise. Figurent dans ce cadre, l’ouverture des marchés, l’adoption d’une politique budgétaire soutenable à long terme et la promotion du développement. Les fonds seront décaissés suivant les principes directeurs. Ainsi, le choix des pays sera fait en fonction de leur potentiel de croissance économique et de réduction de la pauvreté. L’aide sera ensuite accordée sous forme de dons. Les pays bénéficiaires seront invités, dans ce cadre, à conférer activement avec les États-Unis en vue de l’élaboration des utilisations qui seront faites des fonds.

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