Economie

Politique monétaire : La Fed ne cherche pas à susciter l’inflation

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Le président de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), Ben Bernanke, a rejeté samedi l’idée que sa politique monétaire cherche à susciter l’inflation. «Je rejette toute idée selon laquelle nous sommes en train de tenter de relever l’inflation à un niveau soi-disant normal afin que cela ait des effets sur l’économie», a déclaré M. Bernanke lors d’une conférence de la Fed à Jekyll Island (Géorgie, sud-est). La Fed a annoncé mercredi l’achat sur huit mois de 600 milliards de dollars de titres de dette du Trésor américain aux banques, une mesure destinée à stimuler le crédit et la croissance. Elle a cité, parmi les raisons de se lancer dans cette création monétaire, une inflation trop basse à son goût.  Le président de la Fed a vigoureusement défendu cette politique, dite d’«assouplissement quantitatif», en assurant qu’il savait ce qu’il faisait. Il a rejeté «cette idée qui circule selon laquelle l’assouplissement quantitatif ou les achats d’actifs sont d’une certaine façon quelque chose de complètement nouveau, de tiré par les cheveux; que nous n’avons aucune idée de ce qui va bien pouvoir se passer, vous savez, que c’est une politique inattendue et imprévisible». «Bien au contraire, c’est de la politique monétaire», a-t-il lancé. «Notre métier n’est pas de créer de l’inflation», a insisté M. Bernanke. «Maintenant, cela étant dit, nous connaissons, du moins selon de nombreuses mesures, une désinflation depuis le pic du cycle d’activité en décembre 2007 (…) C’est un signal qui montre qu’il faut en faire plus, et c’est ce qui motive» la décision de la Fed, a-t-il ajouté. M. Bernanke a expliqué que la Fed était «également déterminée» à remplir ses deux missions principales, la stabilité des prix et le niveau maximal d’emploi. «Je pense que notre crédibilité doit être maintenue, je pense qu’il est essentiel pour nous de maintenir l’inflation à un niveau adéquat», a-t-il déclaré. M. Bernanke répondait à une question d’un dirigeant de la banque d’affaires Goldman Sachs et ancien de la Fed, Edward Gerald Corrigan, qui s’est dit «quelque peu mal à l’aise» face aux conséquences que pourrait avoir la politique monétaire de la Fed sur l’inflation.

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