Editorial

Éditorial

Que va faire maintenant Salaheddine Mezouar du RNI de sa victoire ? Le match contre Mustapha Mansouri est plié. Les répliques de ce tremblement de terre vont continuer à toucher tous les lieux où Mansouri avait quelques soutiens, quelques amis ou quelques rares affidés, pour venir s’éteindre doucement  au pied du perchoir du Parlement qui changera, alors, sans conteste de titulaire. La question, aujourd’hui, n’est plus de savoir quand cela se fera, mais qui prendra le relais. A partir de là, pourront se profiler les alliances à venir et les rapports de force  nouveaux qui vont régir le champ politique marocain jusqu’en 2012. Ce dernier, le champ politique, est effectivement en train de changer, brutalement, par la force des choses, sans le vouloir, car il a pendant longtemps développé des résistances farouches  à tout changement. Ces résistances sont, aujourd’hui, en train de se retourner contre lui. Le puissant levier de cette transformation  c’est l’avènement du PAM, une nouvelle force politique, désormais non contestée, vis-à-vis de laquelle, compte tenu de son poids institutionnel, politique, régional et électoral, tout le monde doit se positionner ou s’aligner, c’est selon. L’Istiqlal le fait à sa manière, secrète mais disciplinée. Le légitimisme est toujours rentable. L’USFP le fait, bougon dans les formes mais soumis dans les faits, ça peut toujours générer quelques postes ministériels. Le seul horizon historique connu de ce parti. Le PJD en portant son statut d’opposant comme une croix alors que, comme tous les autres, il a de la souplesse, de la résilience et de la versatilité à revendre. Comme le MP d’ailleurs. Le RNI, lui, a franchi le passage à niveau sans faire attention au signal. Résultat : Mansouri a pris le train de face. Sinon pour le reste il n’y a, justement, rien à signaler. Salaheddine Mezouar  a le choix aujourd’hui entre  positionner son parti comme une force supplétive du PAM, sans identité ou contenu, ou comme un allié sérieux, respecté et crédible susceptible de créer, avec lui, le noyau dur d’une vraie majorité efficace et porteuse d’un vrai projet  de gouvernance pour ce pays.

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