10.000 hectares ! C’est l’assiette foncière qui appartient théoriquement au domaine privé de l’Etat mais qui est aujourd’hui squattée, c’est le mot, par des tiers sans papiers, sans documents, en dépit de la loi et de l’autorité. C’est un fait très grave, certes. Mais le pire est que parmi la liste des squatteurs, il n’y a pas que des particuliers ou des bidonvillois comme on aurait pu le croire. Non ! On y trouve aussi des administrations, des ministères et des communes. Durant de longues années, le ministère de l’éducation, par exemple, a construit des écoles sans se soucier de l’origine du terrain et de son statut foncier. Plusieurs élus et présidents de communes, pour des raisons électorales et autres, ont squatté des terrains des domaines pour y faire des lotissements et les attribuer à certains de leurs électeurs en contrepartie de prix dérisoires ou carrément sans contrepartie. Entre- temps, certains de ces élus ont fini leurs mandats et sont partis laissant l’Etat empêtré dans des problèmes à ne pas en finir. Vive la gouvernance !