Editorial

Petit bonjour

Ce réveil de la Koutla sonne comme un réveil de la politique. En tout cas on le souhaite. Cette vénérable structure inter partisane est morte au moins mille fois.  Et à chaque fois, sentant l’odeur des urnes que l’on bourre, elle renaît de ses cendres avant chaque élection. Une sorte d’animal mythique qui se nourrit de voix des électeurs et de la sueur des candidats qui leur courent après. Normal. Par le passé, pour tenir tête à Hassan II, sur le plan politique, il fallait être -au moins !- plusieurs. La Koutla a su le faire. Et l’on peut dire qu’elle a accompagné d’une manière courageuse et crédible l’évolution politique et constitutionnelle du pays. Mais, paradoxalement, quand la Koutla se transforme en cartel électoral, elle a moins de panache et de réussite car elle devient une machine dédiée au blanchiment des positions politiques. On ne sait plus qui est qui ? Qui est allié avec qui et où? Qui est de droite ? Qui est de gauche ? Qui est conservateur ? Qui est progressiste ? Un pataquès qui donne sur le terrain des alliances génétiquement modifiées et des majorités souvent illégitimes. Ni l’Istiqlal n’était plus dans son rôle de parti conservateur. Les islamistes lui mangeaient la laine sur le dos. Et l’USFP n’était plus le parti de progrès capable de fédérer la gauche dans sa diversité. Au contraire, il organisait lui-même ses propres scissions.  La confusion politique entretenue par ce type de combinaison a fini par ouvrir la voie à, notamment, un parti comme le PJD avec une offre politique qui, au moins, elle, a le mérite d’être très claire.

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