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Aziz Dermoumi : «Nous avons touché de près la popularité des candidats du MP»

ALM : Que proposez-vous en tant que candidat dans un contexte où les besoins des citoyens ont évolué et que la population manque de confiance à l’égard des politiques ?  
Aziz Dermoumi : On organise actuellement une caravane qui sillonne le Maroc. Elle a pris le départ de Rabat passant par Kénitra, Meknès, Azrou, Ifrane, Guigo, Boulemane et Béni Mellal, on ira ensuite à Settat et Marrakech. On espère atteindre Tan-Tan. Le but en est justement de sensibiliser la population du fait que c’est à travers nos voix qu’on peut lutter contre les corrompus et participer au développement du Maroc. C’est vrai qu’il y a un certain nombre de problèmes, l’abstention, les jeunes désertent le champ politique, le manque de confiance, mais il existe un certain nombre de régions qui croient au changement et au renouvellement des institutions. Nous espérons, et il s’agit là d’un appel, que le citoyen ira voter et participera à la construction du Maroc de demain.

Quelle est votre stratégie pour la campagne en cours et quels sont les moyens et le budget déployés pour cette opération ?
Notre stratégie s’articule autour de la sensibilisation à l’importance de la participation, le soutien des candidats des listes électorales locales ainsi que ceux de la liste nationale. Dans ce sens, nous sommes fiers de dire que la liste nationale de notre parti présente essentiellement des militants qualifiés et ayant la capacité de gérer la chose publique et non les proches, les fils ou les femmes des personnes influentes contrairement à d’autres partis. Nous mobilisons pour cette campagne quatre voitures, une quinzaine de personnes, des affiches, des dépliants du programme. On explique les points cruciaux de ce dernier pour convaincre le maximum de personnes. C’est d’ailleurs ce qui a fait, en plus des conditions climatiques difficiles, qu’on tarde dans quelques villes. On devait être à Settat lundi, mais nous sommes restés à Béni Mellal où on devrait rencontrer 300 jeunes. Par ailleurs, le budget alloué à cette opération est de 100.000 DH.

Comment estimez-vous les chances de votre parti dans ce scrutin ?
A travers l’expérience qu’offre cette caravane, nous avons touché de près la popularité des candidats locaux du MP dans les régions qu’on a visitées, autant que celle des candidats de la liste nationale. Si on continue à rencontrer le même accueil dans les prochaines étapes de notre caravane, et je l’espère, on est sûr d’avoir la première place.

Comment évaluez-vous la place des jeunes dans ce scrutin ?
On a été parmi les premiers à appeler au rajeunissement de la classe politique et à ouvrir la voie aux jeunes pour qu’ils soient représentés au Parlement et ce à travers plusieurs initiatives dont la dernière en date est la création, avec un nombre d’organisations de jeunesse des partis, de la coordination du mouvement de jeunes pour la représentativité politique, ainsi que la signature par ces jeunes d’une charte d’éthique. Notre pari c’est que ces jeunes et femmes de la liste nationale soient après le 25 novembre le meilleur exemple de l’exercice parlementaire de par leur présence régulière et active au Parlement, leur qualification, leur engagement à tous les niveaux, notamment en ce qui concerne le contrôle du gouvernement, la législation, le travail des commissions et la diplomatie parlementaire. Il faut aussi qu’on dépasse cette étape transitoire marquée par un quota en faveur des jeunes et des femmes pour que ces derniers puissent se présenter directement lors des Communales par mérite.

Que propose le programme de votre parti en ce qui concerne l’enseignement?
Nous avons eu l’occasion de visiter des villages reculés perchés sur la montagne et qui ne disposent pas d’écoles ou manquent d’enseignants. Ceci est inadmissible dans le Maroc du 21ème siècle, le Maroc du TGV et du tramway. Pour y remédier, il faut une approche globale visant à améliorer les conditions de vie de ces populations. Il ne faut plus qu’il y ait de disparité entre la ville et la campagne. Il faut qu’il y ait une égalité des chances pour tous les usagers de l’école publique qu’ils soient issus de la campagne ou de la ville. Ceci doit être notre priorité. En même temps il y a les problèmes de l’enseignement auxquels il faut s’attaquer, notamment la surpopulation, l’inadéquation entre la formation et le monde du travail, la motivation des enseignants, l’encouragement de la formation professionnelle, pour améliorer la qualité et le rendement de l’enseignement.

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