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Cadrage : Dévoiement

L’Espagne traite le Maroc, son voisin du sud censé représenter pour elle un interlocuteur et un partenaire privilégié, avec un tel mépris, une telle arrogance et une condescendance affligeante. Une attitude d’hostilité manifeste et multiforme qui va en s’accentuant depuis quelques mois jusqu’à devenir intrigante pour les observateurs les plus objectifs.
L’épisode de l’occupation manu militari de l’îlot Leïla sous souveraineté marocaine, la mobilisation grotesque d’une armada surdimensionnée au large des côtes marocaines, les déclarations les plus malveillantes à l’égard du Royaume, de la part des officiels et officieux ibériques ne sont en fin de compte que certains des aspects les plus visibles d’un chapelet de manoeuvres et d’attitudes plus sournoises les unes que les autres. Un comportement qui dénote d’un parti-pris et d’une intention préméditée de déstabilisation et de nuisance, au mépris de toutes les valeurs communes, des liens historiques tissés entre les deux pays et des promesses d’avenir nourries de part et d’autre de la méditerranée commune.
Lorsque l’on ajoute à cela toutes les manipulations, via les associations de la société civile et les médias, qui animent et encouragent tout ce qui est susceptible de nuire aux droits légitimes du Maroc sur ses provinces du sud dont l’Espagne, ancienne puissance colonisatrice, n’a jamais fait le deuil. Lorsqu’on se rend compte que le territoire espagnol est devenu un havre et un sanctuaire accueillant pour toutes sortes d’individus en délicatesse avec le Maroc : trafiquants en tout genre, escrocs, déserteurs et fugitifs de tout acabit. Lorsque l’on se rend compte du maillage intégral fait par les services secrets espagnols du territoire national marocain infiltrant tous les milieux et tous cercles de la société marocaine et prêtant main-forte à toute entreprise de manipulation ou de désinformation. On imagine mal comment on peut tenir le langage de la coexistence et de la concorde avec un régime et des dirigeants qui insultent l’avenir et qui se complaisent dans une attitude archaïque et rétrograde, nostalgique d’une idéologie expansionniste aux relents franquistes et fascisants.
Mais la responsabilité est également partagée du côté du Maroc et des Marocains. On ne sait plus très bien ce qui est le plus déterminant, et partant le plus à mettre en cause, entre l’ingénuité, la naïveté, la cupidité ou la pure bêtise chez tous ceux qui se prêtent à ce jeu dangereux orchestré par les centres de pouvoir madrilènes. Mais, en tout cas, il est devenu de plus en plus patent que tous ceux qui ont un quelconque grief vis-à-vis du Maroc, ceux qui ne s’accommodent pas de cette fameuse « exception marocaine », interprétée le plus souvent comme une forme d’indocilité et une velléité d’affranchissement envers les tutelles qui tentent de lui être imposées, ainsi que ceux qui ont choisi de pêcher dans les eaux saumâtres des intrigues et des servitudes douteuses, tout ce beau monde se retrouve dans les mêmes circuits, se prêtant de bonne grâce à des manipulations de toutes natures. Mais, à ce jeu-là, beaucoup se retrouvent tout simplement dans les habits de délinquants, au bas mot.

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