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Cadrage : La voie de la sagesse

Le réexamen de la question du Sahara par l’Organisation des Nations-Unies, ce mardi, n’est pas une simple péripétie dans le long tunnel dans lequel cette affaire a été engagée par ceux qui ont fait feu de tout bois pour aliéner le droit légitime du Maroc à jouir de son intégrité territoriale.
Dans son dernier rapport sur la question, le Secrétaire général des Nations-Unies n’avait pas caché une certaine exaspération vis-à-vis de ce dossier, et notamment envers les pressions algériennes qui étaient allés jusqu’à proposer la partition de ce territoire, suscitant un tollé général dans la région.
Mais, cette fois-ci la majorité des pays membres permanents du Conseil de sécurité semblent décidés à donner une accélération à ce dossier et à le sortir de l’impasse, dans le sens de la préservation des droits légitimes et historiques du Maroc, seule solution acceptable pour les Marocains, unanimement mobilisés et attentifs à cette question.
La plate-forme de ce règlement sera vraisemblablement l’accord-cadre connu sous la dénomination de troisième voie, qui avait découlé de la mission de l’ancien Secrétaire d’Etat américain, James Baker, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU. Un projet de solution fondé sur la préservation de la souveraineté marocaine sur les provinces du sud, avec une large autonomie qui se traduira par une régionalisation effective dans la gouvernance de cette région, afin de lui assurer un développement socio-économique approprié et de lui garantir une expression culturelle spécifique. Ce sera d’ailleurs un levier pour la généralisation de la politique de régionalisation et de décentralisation sur l’ensemble du territoire national en accélérant la mise en place des procédures et des instruments à même de réussir ce grand chantier stratégique.
Mais, au-delà des frontières du Maroc, cette solution politique est aussi un facteur d’intégration régionale qui permettra de sortir également le dossier de l’édification maghrébine de l’impasse dans lequel le différend maroco-algérien sur le Sahara l’a plongé. Ce sera l’occasion de donner un élan à cette ambition commune dans laquelle l’ensemble de la rive sud de la Méditerranée devrait s’investir, dans son intérêt propre comme dans l’intérêt de l’ensemble européen au Nord, qui trouvera enfin face à lui en tant que partenaire un ensemble géo-stratégique et socio-économique cohérent, stable et garant de relations équilibrées et durables.
La solution de ce contentieux se pose avec d’autant plus d’acuité qu’elle permettra de préserver la paix et l’équité dans cette région à l’extrémité ouest du monde arabo-musulman, à un moment où cet ensemble est tellement pris à partie dans divers conflits et crises dramatiques. Le Maghreb, apaisé et engagé sur la voie de la démocratie et de l’intégration économique régionale pourra réellement jouer un rôle actif et positif au service de la paix et de la détente, notamment dans le conflit du Proche-orient et aux côtés du peuple palestinien. Le Maroc, en tout cas, ne se laissera jamais distraire de ses responsabilités historiques en tant que pays attaché à la légalité internationale partout où elle est mise à mal. C’est aussi une question de vocation et de fidélité à l’héritage.

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