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Cadrage : Le débat est ouvert

Retour sur ces fameuses nominations incomplètes des présidents d’université. Pour rappel : sur quatorze présidences à pourvoir, neuf seulement ont été récemment affectées. L’opération d’installation des heureux titulaires est actuellement en cours. Après les universités de Mohammédia et de Rabat, le président de l’Université de Settat, Mohamed Rahj a été installé mercredi. Mais , en fin de parcours, il va falloir relancer la machine pour reprendre la procédure de sélection, moyennant un nouvel appel d’offres, pour parvenir au pourvoi des cinq présidences vacantes, avant la fin de l’année universitaire, conformément aux hautes instructions de Sa Majesté le Roi.
Ces mêmes instructions royales avaient fait allusion à la nécessité de maîtriser et d’affiner la nouvelle méthodologie retenue pour la sélection et le choix des présidents d’université. Une manière de pointer un certain nombre de lacunes, somme toutes normales dans la première phase de mise en place d’un nouveau concept de la gestion des universités. Un concept issu des travaux, largement consensuels, de la Commission spéciale de l’éducation et de la formation (COSEF) qui constitue, grâce au sérieux et à la conjugaison des efforts de tous en son sein, la référence incontournable dans tout ce qui touche à l’avenir de notre système de formation.
Concernant la procédure mise en place pour le choix des présidents d’université. Elle visait une évolution constructive, prometteuse et crédible par rapport à l’ancien système dénoncé par tout le monde comme un système inique, népotisme, clientéliste. La nouvelle méthodologie se veut à mi-chemin entre l’ancien système décrié, avec raison, et un véritable système démocratique, basé sur de vraies éléctions, comme le réclament depuis longtemps les enseignants-chercheurs, par la voix de leurs syndicats. Ce serait effectivement le système idéal et qui est retenu dans nombre de pays à tradition démocratique. Encore faut-il que les partis politiques, les organisation professionnelles et les diverses catégories du personnel concerné joue le jeu, de manière loyale et pluraliste. Or, ce qui devait être, en tous les cas une avancée, semble tourner court, dans les faits. La présidence d’université est considérée soit une sinécure, soit une chasse gardée, soit un enjeu de marchandage et de noyautage partisan, qu’on veut, après coup, vendre comme une opération limpide et exempte de toute irrégularité. La vérité est tout autre.
Un malaise et une grogne se font de plus en plus entendre de la part des professeurs-chercheurs qui estiment que les bonnes intentions du COSEF et des promoteurs d’un meilleur système à même d’optimiser le rendement et le fonctionnement de nos universités est tout simplement en train d’être dévoyé.
La responsabilité première à cet effet est à mettre sur le compte de ceux qui continuent à penser et à agir avec de vieux réflexes désinvoltes et de petites ambitions à l’horizon très limité. Mais, que le débat soit publiquement ouvert là-dessus, c’est une attitude extrêmement salutaire et encourageante.

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