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Ce qui nous attend en 2006

© D.R

Le compte à rebours a commencé pour les échéances de 2007. En 2006, le dispositif législatif sera complété avant de passer au verdict des urnes. La deuxième Chambre du Parlement vient de voter le projet de loi sur les partis. C’est un texte qui s’intéresse à tous les aspects de la vie, et de la mission, des formations politiques : constitution, financement, contrôle, présence dans les régions… Les revendications pour donner un plus grand rôle pour la justice ont été en grande partie satisfaites. Le devoir de transparence sera de mise. Le délai de grâce prévu dans cette loi risque d’en retarder les « fruits » et il faudra attendre 2012…
Reste encore, lors de cette année 2006, à revoir le Code électoral, les éventuelles retouches à apporter au découpage, mais surtout à trancher l’épineuse question du mode de scrutin à adopter. Le ministère de l’Intérieur, pour le volet pratique, annonce déjà la révision des listes électorales dès le début de ce mois de janvier 2006. Les listes électorales générales seront fin prêtes au 31 mars 2006.
En attendant, la tendance est aux alliances et coalitions entre partis politiques. USFP et Istiqlal promettent un programme commun valable pour les élections et pour la constitution d’un gouvernement. Les deux partis traditionnels réfléchissent même à l’éventualité d’un candidat commun. Leur allié de la Koutla, le PPS, semble «être oublié» et devra se contenter d’une Alliance socialiste amputée du désormais défunt PSD avalé par l’USFP. Le PJD, après s’être allié aux Forces citoyennes, voit plus grand. Ses leaders sont en discussion avec ceux du RNI pour une alliance qui risque de chambouler le tout. L’UMP (Union des mouvances populaires) s’apprête à devenir un vrai pôle à part, avec ou sans le petit parti de Bouaâzza Ikken. Les partis de l’Alliance nationale (PND, UC…) se réveillent d’un long sommeil et promettent d’accélérer la cadence pour revenir aux affaires après avoir campé le rôle, sans succès, de l’opposition. Leur devenir restera aussi tributaire des éventuelles alliances à passer avec d’autres partis. Les partis de la gauche non gouvernementale multiplient les sorties et les prises de position dans ce qui semble sonner la grande mobilisation avant les urnes. Pour le moment, c’est la débandade générale. Sans parler de Nadia Yassine, la « républicaine », et les dizaines de milliers d’adeptes de son visionnaire de papa. Al Adl Wal Ihsane, foi de son cheikh, s’invite en 2006…
Alliances et pôles d’un côté, mais aussi création de nouvelles enseignes de l’autre. Déjà gravement balkanisé, le champ politique et partisan vient de s’«enrichir» d’au moins trois nouveaux partis : l’Alternative civilisationnelle (Al Badil Al Hadari, finalement reconnu), Renaissance et Vertu (Annahda Walfadila) et finalement le Parti travailliste conduit par d’ex-usfpéistes.
Avec les airs de pré-campagne que ne manquera pas d’avoir 2006, cette année sera aussi celle du Sahara marocain. Sa Majesté le Roi a décidé d’associer les partis politiques à la concertation sur le devenir de nos régions du Sud. Les partis promettent d’intégrer cette donne dans leur action et certains s’y mettent déjà au niveau de leurs structures comme c’est le cas pour l’USFP.
Le Polisario, en perte de terrain et de plus en plus critiqué, multiplie les subterfuges et fait feu de tout bois pour sa propagande. Sur place, le discours séparatiste et la provocation deviennent monnaie courante. Le Maroc est pris au piège. Les agissements de Tamek et ses amis, entre autres, doivent-ils être placés sous le signe de la liberté d’expression ? Ou alors tomber sous le coup de la loi ? Le séparatisme doit-il être considéré comme une opinion ou un délit ? C’est la question que le Maroc doit trancher sans aucune ambiguité. Pour le moment, il fait l’offre d’une autonomie la plus large possible comme composante d’une solution politique unique à un conflit qui lui a été imposé pendant plus d’un quart de siècle. Ce sont les contours de cette autonomie qui devront être arrêtés suite à la concertation à laquelle a appelé le Souverain. Le Polisario, en déconfiture, est aujourd’hui montré du doigt comme étant un « partenaire non viable » pour une solution au conflit.

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