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Chemin de fer : Rabbah et Khlie répondent fermement au collectif «Stop TGV»

Le débat initialement prévu jeudi 19 avril autour du TGV aurait tourné au vinaigre. En effet, dans le cadre de son ouverture sur son environnement et sur la société civile afin d’enrichir le débat public et participer à la construction démocratique du pays, l’ONCF avait prévu une rencontre publique avec le collectif «Stop TGV» jeudi dernier à Rabat. Cependant, Aziz Rabbah, ministre de l’équipement et du transport, qui devait présider la rencontre et le directeur général de l’ONCF, Rabie Khlie, initiateur de l’événement, se sont vu obligés de se retirer pour «manquement aux règles déontologiques d’un débat respectueux et responsable», indique un communiqué de l’Office. À ce titre la même source souligne que MM. Rabbah et Khlie étaient «surpris par la distribution, avant même le début de la rencontre, d’articles contenant des allusions irrévérencieuses et tendancieuses». Ainsi, tout en déplorant cet incident «regrettable» qui a conduit à l’annulation du débat et afin d’apporter tous les éclaircissements nécessaires et les informations exactes sur ce projet, MM. Rabbah et Khlie ont tenu une conférence de presse samedi 21 avril à Rabat également. À cette occasion, le ministre a souligné que les critiques à l’encontre du projet du TGV ne prennent pas en ligne de compte l’impact économique et l’apport en développement du projet. Aussi, il a comparé le projet aux grands chantiers du Maroc, notamment la politique des barrages entamée dans les années 60, le programme de construction d’autoroutes et la privatisation d’entreprises publiques durant les années 80 et 90 et qui, tous, avaient été critiqués au même titre que celui du TGV, avant de devenir une fierté nationale. Il a souligné, à cet égard, que le lancement de ce projet ne se fera pas au détriment du développement social, précisant que les investissements publics affectés aux secteurs sociaux, tels l’enseignement, la santé, le monde rural ainsi qu’au programme de l’INDH connaîtront, par contre, un rythme soutenu. Pour sa part, M. Khlie a souligné que la nécessité de développer le transport ferroviaire au Maroc s’est imposée à la faveur de la hausse de la demande, précisant que la technique de grande vitesse est devenue une option stratégique. Il a par ailleurs évoqué que le coût de la grande vitesse ne dépasse que de 30% celui d’une ligne à double-voie classique, ajoutant que ceci est largement compensé par la réduction de la durée du voyage, l’augmentation du nombre des voyageurs, la création des postes d’emploi, l’amélioration de la sécurité des passagers, la protection de l’environnement et la contribution au développement économique régional, outre l’élargissement de la capacité de transport des marchandises. S’agissant du financement de ce projet, dont le coût est estimé à 20 milliards de dirhams, il a expliqué que le budget général de l’Etat y a affecté une enveloppe annuelle de 800 millions de dirhams tandis que les prêts destinés à ce projet ne représentent que 2,8% de l’endettement public au titre de 2011.

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