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Commerce : Les cours du blé continuent de grimper

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Les cours du blé flambent et le marché est sous le signe de la tension. Le prix du blé s’est, en effet, envolé sur le marché international, vendredi 24 août, à un record historique absolu. Sa récolte étant malmenée par les bouleversements climatiques. Et les aliments de base comme le pain et les pâtes sont devenus plus chers.
Vendredi, le boisseau de blé (environ 27 kilos) pour livraison en septembre a terminé sur le marché des matières premières de Chicago à 7,2575 dollars, marquant son troisième record de clôture consécutif. Les derniers pics historiques du blé, pour un contrat à échéance rapprochée, remontaient à mai 1996 et à 1973.
La conjoncture que connaissent les marchés financiers internationaux vient empirer davantage la situation. Ainsi, la récente crise financière liée aux difficultés de l’immobilier américain a plombé la plupart des matières premières, car les investisseurs cherchaient à récupérer des liquidités et se hâtaient de vendre. Mais le blé, céréale alimentaire de premier ordre, n’a quasiment pas cessé de grimper, coincé entre une demande vivace et une offre réduite, rapporte l’AFP. De nombreux pays producteurs ont été frappés par des perturbations climatiques, qui ont mis en péril les récoltes. «Une production moindre est attendue en Europe, à cause des fortes précipitations, voire des inondations, en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne», énumère Bill Nelson, analyste d’AG Edwards cité par l’AFP.  L’excès de pluie à la fin du cycle de culture a retardé les récoltes et a réduit la qualité du blé, menacé de pourrir sur pied. Par ailleurs, «le prix du blé restera élevé jusqu’à ce que les opérateurs aient une meilleure idée de ce que vont donner les récoltes australienne et argentine», en octobre, au début des moissons, prédit M. Nelson. Sur le marché intérieur, une note de l’ONICL relève que l’état des stocks se situe, au 15 août, à 6,253 millions de quintaux de blé tendre. Globalement, à ladite date, les disponibilités nationales en céréales s’élèvent à 10,5 millions de quintaux, ce qui représente une baisse de 53% par rapport à la même période de l’année dernière. Selon la même source, l’état de la récolte nationale se situe à 3,3 millions de quintaux de blé tendre, soit une régression de 75% par rapport à la moyenne de la période 2002-2006.
Les prix moyens oscillent entre 260 et 300 DH le quintal contre une moyenne de 210 à 270 DH/Q en août de l’année dernière.
À la date du 15 août, les importations marocaines en céréales ont porté sur 8,9 millions de quintaux. En outre et pour répondre à ses besoins, le Maroc devrait importer quelque 60 millions de quintaux de blé et ce, quels que soient les cours sur le marché international.
Ces derniers risquent de flamber davantage puisque le Conseil international des céréales (CIC) a d’ores et déjà abaissé de 7 millions de tonnes ses attentes, situant ainsi à 607 millions de tonnes la production mondiale.

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