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Incidents de Laâyoune : L’OMDH corrobore la version des autorités marocaines

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L’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) livre un bilan complet à propos des incidents sanglants de Laâyoune. Ayant suivi de près le mouvement revendicatif à Laâyoune depuis que des citoyens de cette ville ont commencé à dresser, dimanche 10 octobre dernier, des tentes au camp Gdim Izik jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre, lundi 8 novembre, pour libérer des habitants du camp pris en otage par des milices pro-Polisario, l’OMDH a rendu public, dimanche 21 novembre, un rapport intitulé «Région de Laâyoune, événements et répercussions». A travers ce document assez détaillé, cette ONG de défense des droits de l’Homme présente une chronologie des événements après avoir procédé à la collecte et la classification des informations concernant les affrontements violents dans la ville de Laâyoune. Pour l’élaboration de ce rapport, l’OMDH affirme avoir adopté une approche interactive par un suivi continu de l’évolution que peut connaître l’acte de protestation. Dans son ensemble, le rapport de l’OMDH confirme la véracité de la version marocaine des faits, loin des allégations mensongères des séparatistes. S’agissant de la situation au sein du camp Gdim Izik, l’OMDH précise que les habitants du camp démantelé avaient affirmé à plusieurs reprises à son représentant à Laâyoune que les protestations revêtent un aspect social. Le rapport indique, aussi, que parmi les habitants du camp, la catégorie qui était dans le besoin réel de logement et d’emploi ne formait qu’une minorité. Cette ONG précise, également, qu’un recoupement d’informations faisant état de la présence de plus de 3.000 tentes, dont 20% sont inhabitées alors que le nombre des habitants du campement est évalué entre 6.000 à 8.000 personnes pendant le jour et entre 600 et 900 la nuit. A ce propos, l’OMDH affirme que «des personnes ont regagné le campement et imposé leur mode de gestion, aussi bien en ce qui concerne le transport ou l’accès au camp, qu’en matière de règlement des différends entre les protestataires, d’encadrement et de décisions….». S’agissant du dialogue entamé entre les responsables du ministère de l’Intérieur et le comité de dialogue représentant les habitants du camp, l’OMDH indique que ces deux parties s’étaient mises d’accord sur les questions du logement et de l’emploi comportant un engagement pour l’emploi de tous les titulaires de diplômes supérieurs et un engagement pour l’emploi de tous les titulaires de diplômes de formation professionnelle. L’accord conclu comporte également, selon l’OMDH, la distribution de 2.700 lots de terrain et un engagement du ministre de l’Habitat pour le lancement d’un nouveau projet relatif au réaménagement de la ville à l’horizon 2015. L’OMDH note, suite à la conclusion de cet accord, l’émergence d’un groupe opposé à celui-ci ayant déclaré solennellement sa disposition à affronter les autorités. «La matinée du 5 novembre 2010, le wali de la ville de Laâyoune et des responsables de l’administration centrale ont été empêchés par ce groupe d’accéder au campement pour assurer le suivi de la mise en œuvre de l’accord», précise le document. Ceci dit, l’OMDH affirme que le lundi 8 novembre, le groupe opposé à l’accord a empêché des dizaines de femmes et d’enfants de quitter le camp. Dans ce sens, selon la même source, le groupe opposé à l’accord a fait usage de bouteilles incendiaires, de bonbonnes de gaz et d’armes blanches contre les forces publiques.
Pour ce qui est de l’extension des affrontements à la ville de Laâyoune, l’OMDH enregistre la circulation par équipe d’autres groupes opposés à l’accord sillonnant la ville de Laâyoune à bord de véhicules 4×4, armés de sabres, de poignards, de cocktails Molotov et de bouteilles de gaz engendrant des actes de vandalisme ayant mis la sécurité des habitants de la ville en péril. L’OMDH, qui dénonce vigoureusement à travers son rapport l’atrocité de l’acte criminel dont ont été victimes les membres des forces publiques, a énuméré les établissements publics et privés saccagés par les fauteurs de troubles. Pour assurer la non-reproduction des événements de ce genre, le rapport de l’OMDH comporte plusieurs recommandations. Cette ONG appelle «les partis politiques et les pouvoirs publics pour la non-exploitation du facteur tribal dans les campagnes électorales afin de préserver cet héritage, qui a des fonctions historiques, nationales, culturelles et sociales, ainsi que pour faire prévaloir les valeurs de citoyenneté, de démocratie, de cohésion sociale et de paix». Elle appelle, également à l’association et l’implication concrètes des potentialités, ressources humaines qualifiées et experts sahraouis dans la réalisation des projets de développement de leur région de manière à leur permettre de s’acquitter de manière effective des responsabilités qui leur sont dévolues. L’OMDH appelle, en outre, à l’accélération de la mise en place d’un programme spécial d’urgence pour la mise en œuvre de l’ensemble des recommandations de l’IER.

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