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Journée nationale sur la sécurité routière : La caméra cachée de Rabbah

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La célébration, lundi à Rabat, de la Journée nationale de la sécurité routière dans les locaux de la centenaire école Allal Ben Abdallah a été qualifiée de symbole par le ministre du transport qui a incidemment souhaité une longévité égale à la série des conventions qu’il a signées avec les autres ministères et des organisations de la société civile pour améliorer l’usage qu’on fait de la route. Cette journée qui a été placée sous le thème de «4.000 tués… nous sommes tous responsables !» a également fourni prétexte au lancement d’un appel urgent en direction de tous les acteurs sociaux pour une participation effective et efficace à l’éradication du fléau des accidents de la circulation. Remplaçant au pied levé le chef de gouvernement, le ministre d’Etat Abdallah Baha a ouvert les débats en déclarant : «La gravité de la situation qui veut que chaque jour la route tue au moins dix personnes dans notre pays». Se référant à la science du fikh qui distingue entre cause principale et cause secondaire, il a estimé que la vraie source du mal réside dans le comportement humain. «Les voies ouvertes à la circulation routière sont plus perçues comme une arène que comme un lieu de partage appartenant à tous», a-t-il déclaré. Aziz Rabbah a renchéri sur le sujet et a affirmé que si même l’investissement en infrastructure est poursuivi par la construction de routes, l’établissement de radars, la lutte contre les poids noirs… c’est la conscientisation et la responsabilisation qui se situent au centre du programme de la sécurité routière pour la période allant de 2013 à 2016. Il a déclaré que 80% des 65.000 accidents de la circulation qui surviennent chaque année et qui font quelque 4.000 morts et 10.000 blessés sont dus à des défauts du comportement humain. Il a considéré qu’«on aura beau multiplier les poses de caméras sur les routes, cela ne servira à rien tant que chacun de nous ne fera pas marcher la caméra cachée qu’il a en lui et qui a nom : conscience». Le ministre a, par ailleurs, estimé que la situation qui prévaut actuellement dans le transport est la résultante et la somme de manquements qui ont pris corps ailleurs et partant, qu’il appartient à toutes les composantes de la société de prêter main forte à son département afin d’y trouver remède. Ce qui l’a amené à lancer un appel au partenariat le plus large dans la lutte contre les accidents de la circulation, «un problème qui nous interpelle tous». Le ministre a placé dans cette optique de partenariat et de participation active les 11 conventions qui ont été signées entre son département et certains autres tels que l’enseignement supérieur, l’intérieur, la jeunesse ainsi que des organisations de la société civile et qui se sont ajoutées à 3 autres conclues récemment. Mais s’il a considéré que le partenariat est essentiel à l’efficacité de la lutte contre l’accidentologie croissante, Aziz Rabbah a surtout voulu livrer le message qui veut que l’éducation soit le remède contre le fléau. Il a donc estimé que l’enseignement de la bonne conduite et du sain usage de la route gagneront à être enseignés dans les écoles. Et cela d’autant plus que 17% des morts sur la route sont des enfants et des jeunes gens âgés de 5 à 18 ans.
Les conventions de partenariat ont concerné le ministère de la justice et des libertés, l’éducation nationale, la santé, la jeunesse et les sports, l’Enseignement supérieur, le Conseil supérieur des ouléma, la SNRT, Soread, 2M, CCM, ISIC, ONFPPT, Maroc Telecom, l’Ecole Hassania des TP, Union des écrivains marocains et le syndicat marocain des professionnels du théâtre. Les organisateurs de la journée ont, par ailleurs, déclaré que l’objectif de la célébration de la journée étant «de mettre en valeur l’importance de partenariat et de la coopération en matière de gestion de la sécurité routière», il est naturel qu’elle se caractérise par l’engagement, le partenariat et la responsabilité et qu’elle appelle à une diversification des domaines de partage comme le légal, l’éducation, le secours, la culture, la communication, la recherche scientifique, le religieux, la jeunesse et le sport, les professions et la société civile.

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