Couverture

La BNPJ reprend l’enquête sur les réseaux ayant facilité l’évasion du narcotrafiquant

© D.R

Le narcotrafiquant Mohamed El Ouazzani, alias El Nene, est de nouveau entre les mains de la justice marocaine. El Nene a été extradé et remis, jeudi 9 juillet, aux autorités marocaines, conformément à une décision du Conseil des ministres espagnol, adoptée le 19 juin dernier, ont indiqué  vendredi des sources policières marocaines. Mohamed El Ouazzani a été mis à la disposition du Parquet près le tribunal de première instance de Kénitra, après son extradition au Maroc par l’Espagne, en vertu d’une requête datée du 25 avril 2008. Un communiqué du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Kénitra, dont copie est parvenue vendredi à la MAP, précise que le Parquet a chargé la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca d’auditionner El Nene sur les conditions de son évasion de la prison centrale de Kénitra. El Nene s’était évadé de cette prison en décembre 2007, où il purgeait une peine de 8 ans d’emprisonnement pour trafic de drogue. Il sera présenté à la justice, dès achèvement de l’enquête et conformément à la loi, pour qu’il soit jugé et qu’il purge le reste de la peine d’emprisonnement à laquelle il est condamné, ajoute la même source.
Mohamed El Ouazzani avait été transféré la semaine dernière d’une prison de la localité de Puerto de Santa à Maria (Cadix-Sud) à un autre centre pénitencier  de Madrid, dans la perspective de son extradition au Maroc.
Le Tribunal suprême, la plus haute instance judiciaire en Espagne, avait rejeté, lundi dernier, un recours en suspension de l’extradition d’El Nene vers le Maroc, présenté par sa défense. L’extradition au Maroc d’El Nene a été décidée le 11 septembre 2008, par l’Audience nationale espagnole, qui avait laissé le soin au gouvernement de statuer définitivement sur cette décision.
Rappelons que les autorités espagnoles avaient refusé de reconnaître à Mohamed El Ouazzani la nationalité espagnole. Celui-ci avait entamé une grève de la faim, quelques jours après son arrestation, en signe de protestation contre les autorités espagnoles. Un moyen dont a usé El Nene pour échapper à l’extradition, mais en vain. Ce narcotrafiquant avait été arrêté dans le préside de Sebta le 22 avril 2008, en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités marocaines. Cette opération est intervenue suite à un avis de recherche lancé par l’organisation internationale de la police (Interpol). Mohamed El Ouazzani avait été arrêté dans le cadre de l’affaire Erramach, en 2003. Il était tombé dans les filets de la police espagnole, alors qu’il roulait dans le centre-ville de Sebta à bord d’une voiture empruntée à son frère. Né dans un quartier défavorisé de Sebta le 27 août 1975, il a rejoint très tôt le milieu glauque du trafic de drogue. El Nene est considéré comme l’un des plus gros trafiquants de haschisch. Sa fortune est estimée à 30 millions d’euros.
Le Maroc et l’Espagne sont liés par deux conventions relatives à l’entraide judiciaire en matière pénale et à l’extradition. En vertu de ces conventions, les deux parties s’engagent à s’accorder l’entraide judiciaire la plus large possible dans toutes les affaires pénales. Concernant l’extradition, le Maroc et l’Espagne s’engagent à  livrer réciproquement, les personnes qui (se trouvant sur le territoire de l’une des deux parties) sont poursuivies ou condamnées par les autorités judiciaires de l’autre, comme conséquence d’une infraction à la loi pénale.

Articles similaires

ActualitéCouvertureUne

Programmes sociaux : 70% des familles marocaines bénéficiaires

 Les bénéficiaires du soutien dans le cadre des différents programmes sociaux se...

CouvertureSociétéUne

Health Tech : la suède mène l’offensive sur le marché marocain

Un roadshow annoncé au mois de mai dans plusieurs villes du Royaume...

ActualitéCouvertureUne

Boeing, Airbus et Embraer en course sur le marché de RAM

Les géants mondiaux de l’aéronautique sont intéressés par le carnet de commandes...