Comment un parti politique marocain ou un bloc de partis peut faire de la politique sans avoir de journaux pour refléter ses idées et véhiculer ses messages ? C’est la question que l’on se pose au vu de ce qui se passe chez les partis de la droite, le Wifak en tête, et qui souffre de l’absence de moyens de communication.
Les journaux de ces formations végètent, pour la plupart. Sinon ils viennent tout simplement d’être fermés, comme c’est le cas d’”Al Maghrib” et “Al Mithak” du Rassemblement national des indépendants. Les expériences de “Al Haraka”, le journal de Mouvement populaire, de “Rissalat Al Oumma” de l’Union constitutionnelle ou d’”Annidal Addimocrati” du Parti national démocrate n’ont pas été concluantes.
Faute de moyens, ne cessent de répéter les dirigeants de ces organes de presse et des partis. Faute aussi d’une vision claire pouvant mettre à profit les moyens dont disposent ces partis pour aller de l’avant.
Et surtout faute des ressources humaines pouvant faire le distinguo entre les affaires partisanes, stricto sensu, et le journalisme partisan. C’est en grande partie pour cette raison que le message des partis du Wifak reste mal perçu. Que son discours reste loin de toucher un plus grand nombre de citoyens. Et que le libéralisme, en tant que concept et mode de gestion soit dévoyé…
S’il est vrai que le journalisme partisan n’est plus de mise, dans les pays développés, il n’en demeure pas moins vrai que chez nous, la presse partisane a encore des fonctions à remplir. Et c’est pour cela que tant que les partis de l’actuelle opposition n’ont pas de presse pouvant faire la différence, ils ne pourront revenir facilement aux affaires.