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Le Corcas dénonce la répression des séquestrés de Tindouf

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Pression, contrainte, restriction, absence totale de liberté d’expression, peur, désespoir, manque des conditions les plus élémentaires de la vie digne … Le Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes, réuni mercredi et jeudi à Rabat, a livré un diagnostic accablant à la situation imposée aux séquestrés marocains de Tindouf. Dans un communiqué publié à l’issue de sa 2ème session ordinaire au titre de l’année 2008, le Conseil «a rejeté toutes ces pratiques contraires aux valeurs humaines, commises sur le territoire algérien sous les yeux et les encouragements de ses dirigeants, contribuant ainsi à la persistance de ces pratiques contraires aux valeurs universelles». Au-delà du constat, et de la dénonciation, le Conseil appelle à la mobilisation des acteurs associatifs, – les nobles défenseurs des droits de l’Homme et les organisations agissant dans ce domaine à travers le monde -, pour «la levée de toutes les formes de pression et de restriction imposées aux séquestrés marocains de Tindouf, et ce, à travers des enquêtes de terrain, objectives et impartiales, jusqu’à ce que les Sahraouis marocains puissent réaliser leur aspiration à travers la réalisation du projet d’autonomie qui permettra à leurs familles et parents séquestrés dans les camps de Tindouf, de regagner la mère patrie dans la dignité et la pleine jouissance de tous leurs droits dans le cadre d’un Etat de droit et sous la sage conduite de Amir Al Mouminine, SM le Roi Mohammed VI».
Evoquant la situation des droits de l’Homme dans les provinces du Sud, le Conseil annonce l’installation d’une délégation de Diwan Al Madhalim à Laâyoune. Cette initiative «procède d’une réelle volonté de promouvoir la culture de service public et de moraliser l’administration dans les provinces du Sud», a expliqué Moulay M’hamed Iraki, wali Al Madhalim. «Diwan Al Madhalim doit tenir, dans les prochaines semaines, une rencontre à Laâyoune en vue d’informer les populations des provinces du Sud sur les différentes actions entreprises au niveau de leur région», a ajouté M. Iraki, lors d’une intervention à la 2ème session du Conseil.
Coïncidant avec le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la 2ème session du Corcas a été l’occasion d’évoquer le bilan et le chemin qui reste à faire pour la consécration de la liberté au Maroc. Le Conseil a profité de cette occasion pour souligner «les avancées significatives enregistrées par le Maroc» en termes de droits et de libertés. «Le Maroc a garanti la liberté d’expression à tous ses fils, ainsi que leur droit d’appartenance politique, civile, syndicale, et ce, en harmonie avec les conventions internationales, les objectifs de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et des traités internationaux en la matière, mettant ainsi le Maroc sur la voie d’un véritable développement humain», indique le communiqué du Conseil.
Outre les droits de l’Homme, la question de l’enseignement a fait l’objet d’un intérêt remarqué lors des travaux du Conseil. Des mesures concrètes ont été annoncées pour la promotion de l’enseignement dans les provinces sahariennes. Il faut retenir, entre autres mesures, le projet de création dans la région d’Oued Eddahab-Lagouira de 9 écoles, 5 collèges, 7 lycées de l’enseignement qualifiant, en plus de la construction de cinq réfectoires.       

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