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Le front du refus

A l’issue des premières rencontres organisées par des militants à Casablanca, notamment les 15 et 16 avril et le 27 mai , les membres fondateurs d’ennahj addimokrati ( La voie démocratique) avaient élaboré une stratégie de rassemblement de toutes les potentialités à même de pouvoir contribuer à la réincarnation sur de nouvelles bases, du mouvement marxiste-léniniste. Dans le même moment, il a été convenu de publier un organe de presse qui reflète leurs préoccupations et options.
A l’issue d’une troisième rencontre, qui s’est tenue le 30 septembre de la même année, s’est constituée une commission de coordination chargée de mettre en place un projet d’action politique. Le 6 avril 1996, la Commission de coordination nationale a présenté, dans une rencontre à Rabat, une plate-forme définissant l’identité de cette nouvelle formation. Une proposition qui fut adoptée plus tard, à Rabat, le 17 novembre de la même année et qui a été soutenue par une volonté d’agir dans la légalité. Les années 1997 et 1998 ont été marquées pour les amis d’Abraham Serfaty, à l’époque, de tractations avec les autorités en ce qui concerne la l égalité de leur action. Une rencontre qui devait avoir lieu à Fès le 28 décembre 1997 a été dispersée par les agents de l’autorité et reportée au 15 février de l’année suivante. Mais force est de reconnaître que depuis cette date, ennahj addimokrati est devenu une réalité palpable dans le campus universitaire, au niveau de certaines associations et au sein de l’Association marocaine des droits humains (AMDH). Ceci étant, il n’en demeure pas moins important de souligner que ce n’est nullement le poids de ce courant qui fait problème aux yeux des autorités, mais plutôt ses positions sur la question du Sahara marocain et vis-à-vis de la classe politique marocaine et la monarchie.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi 18 septembre 2002, le secrétaire national de cette formation, Abdallah El Herrif, a présenté un réquisitoire contre la classe politique marocaine. La commission nationale de son parti a justifié l’appel au boycott des élections dans des termes qui ne laissent aucune marge d’interprétation ou de manoeuvres . «Le 27 septembre, dit-elle, les citoyens marocains seront appelés aux urnes, sous des conditions politiques constitutionnelles et réglementaires qui annihilent toute possibilité» d’alternance au pouvoir au Maroc. Car «tous les indices, ajoute-t-elle, indiquent que les prochaines élections se déroulent dans des conditions pires que par le passé, du fait que le pouvoir aspire et agit pour dégager une première chambre à composantes éparpillées, mais au sein de laquelle le rôle principal revient aux notables et aux serviteurs du Makhzen».

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