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L’effort qui paie

Aujourd’hui le Maroc : La douane joue un rôle important dans l’économie nationale, comment les transitaires évaluent son évaluation après avoir été pendant longtemps critiqué ?
Abdelouaheb Bennani : Les choses n’ont pas seulement évolué, mais les prestations de la douane ont atteint le stade de la perfection qu’on n’imaginait jamais avant la campagne d’assainissement de 1995.
depuis quelques années et notamment après l’arrivée de M Mossadeq à la tête de l’administration de la douane, les procédures de dédouanement ont été simplifiées à l’extrême. Avant l’année 1995 cette démarche nécessitait une semaine, aujourd’hui les choses ont été tellement facilitées que le dédouanement ne dépasse plus une demi-heure. C’est dire qu’un travail titanesque a été accompli tant au niveau du fonctionnement de la douane que sur le plan législatif.
Concrétement comment se traduisent ces facilités du dédouanement ?
Il faut préciser de prime abord qu’un climat de confiance s’est installé entre l’administration de la douane et les opérateurs économiques, y compris les transitaires. À tel point qu’aujourd’hui 90 % des produits importés sont admis pour conforme sans ouverture des chargements, ni contrôleuse, d’un autre côté l’informatisation des services de la douane a fait un grand bond en avant jusqu’à permettre tout récemment l’accès à un service de renseignement très développé. C’est ainsi qu’à partir d’un poste de téléphone, les opérateurs économiques peuvent avoir toutes les informations douanières et commerciales sur les marchandises qu’ils comptent importer. Sur le plan juridique, beaucoup d’articles ont été amendés dans le bon sens notamment celui qui évite aux transitaires d’être poursuivis en cas de délit de droit commun relatif à l’importation des produits prohibés.
Mais il existe quelques retards qui persistent toujours dans la procédure d’importation en dehors de la douane ?
Effectivement certains services extérieurs ne suivent pas le rythme de l’administration de la douane dans la facilité des procédures pour les importateurs. Je cite notamment les procédures qui sont soumises au contrôle des laboratoires spécialement les services sanitaires et autres annexes dépendant de l’agriculture. Il faut agir en sorte pour que tout le circuit de l’importation soit restructuré en moyens humains et matériels comme l’a été la restructuration de la douane.
Mais après le démantèlement douanier en 2012, quel sera le rôle du douanier ?
Ce n’est pas la levée des barrières douanières qui va mettre en chômage le douanier. Ce dernier continuera à jouer son rôle comme il le fait aujourd’hui, même si 90 % des marchandises ne sont plus soumises à l’ouverture pour contrôle. Il faut rappeler que cette ouverture douanière ne concerne que la fiscalité avec l’exonération des droits de douanes pour des marchés bien définis. Autrement la douane au port continuera à fonctionner comme celle de l’aéroport avec une zone déclarée et une zone non déclarée. Sauf que le douanier a toute la latitude de demander à un passager qui passe par la zone déclarée d’être contrôlé. Pour revenir au port, la douane ne va pas laisser, par exemple un tracteur alors que dans la déclaration il y fait mention de l’importation d’une voiture.

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