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Les technologies du plaisir

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Air du temps oblige, toutes les nouvelles technologies de l’information sont utilisées pour diffuser un contenu de caractère sexuel. Fini le temps des vielles cassettes vidéo porno VHS ou encore celui des revues érotiques. L’informatique et la téléphonie ont chamboulé l’industrie du plaisir et ont créé une gigantesque économie parallèle. Et pour cause, sur le Web, les mots «sexe» et «pornographie» restent des classiques incontournables des mots les plus recherchés sur les moteurs de recherches dans toutes les langues. La majorité des milliards de pages Web sont à caractère adulte. L’engouement de la quasi-majorité des internautes pour le thème se traduit par l’apparition de toute une industrie virtuelle orientée vers la fourniture trans-frontalière des services « adultes ».
Outre les produits classiques, comme les films ou les images érotiques, d’innombrables sociétés proposent sur la toile des annuaires de personnes souhaitant avoir des relations sexuelles par téléphone. D’autres proposent même des «localisateurs de prostituées» permettant d’effectuer une recherche par régions et préférences physiques. Mais les promoteurs du cyber-érotisme ont vite déniché un nouveau créneau porteur : les conversations érotiques payantes. Rappelons que ce commerce commencera très tôt avec l’apparition du minitel.
Ces terminaux, distribués gratuitement en France, ont vite pris une couleur bien joyeuse: le rose, du nom du service désignant des applications érotiques. Mais Internet allait rapidement détrôner le bon vieux minitel rose, notamment avec l’apparition des services de conversations en temps réel, ou encore le chat.
Apparus en 1988, ces services fonctionnent sur des serveurs permettant le dialogue en direct. Une fois connectés, les internautes peuvent discuter dans les nombreux canaux thématiques existants sur le serveur.
Aujourd’hui, les discussions combinent texte, son et vidéo. L’accès y est naturellement payant, et le même service est ouvert à tous les internautes, quelle que soit leur localisation géographique. Mais ces services ne sont en réalité que le prolongement d’un mode plus classique, celui des Call Girl via serveur téléphonique payant. Le concept est simple : la personne appelle un numéro spécial, dont le coût est surtaxé, qui le fait basculer vers un serveur téléphonique dédié.
La suite est la même : des animatrices affectueuses prennent en charge le client en essayant de le retenir le plus longtemps possible. Cette tendance allait vite rattraper les téléphones mobiles, grâce à l’émergence du SMS surtaxé. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une taxe qui s’ajoute au prix d’un SMS normal et qui correspond généralement à un service.
Techniquement, le fonctionnement de ce service est simple : une fois envoyé, le SMS est acheminé vers un serveur hébergé par un opérateur télécoms déterminé. Une fois le SMS signalé «numéro spécial», il bascule vers une liaison avec la société qui fournit le service. La formule est également utilisée pour une panoplie de services payants : jeux-concours par SMS ou encore les votes par SMS et qui se présente comme un procédé très lucratif.
Au Maroc, quelques services de rencontres conviviales (payants) existent sur les téléphones et sur quelques sites Web locaux.

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