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Pas de décollage économique sans démocratie

«Notre démocratie restera fragile, tant qu’elle ne sera pas confortée par le développement économique et par la solidarité sociale». Quand il s’agit d’aborder les questions économiques, le Souverain va droit au but.
Dans son discours, on relève sa détermination de faire de 2003, l’année de la mise à niveau économique par excellence. «L’objectif étant d’améliorer la productivité, de créer des richesses et d’assurer une meilleure répartition sociale de ces richesses».
L’économie nationale, constate-t-il, reste pénalisée par ses carences en matière de productivité. Même si, les indicateurs économiques sont au vert, les faits sont têtus. Comme l’a rappelé le Souverain, le royaume a du mal à traduire ces indicateurs et ces performances en une dynamique économique substantielle.
Comment alors remédier à ses carences ? Il n’existe pas d’autres solutions que la mise en oeuvre «d’une politique économique et financière cohérente, ayant une vision claire et des priorités bien définies, dans le cadre de contrats-programmes entre les pouvoirs publics et le secteur privé». Cette stratégie ne peut atteindre ses objectifs sans la mise à niveau des ressources humaines.
Pour le Souverain, une telle initiative doit libérer les énergies créatives et les doter de la capacité de s’engager, avec la compétence et la compétitivité requises dans les grands chantiers de la production. «Cette entreprise n’a de chance d’aboutir que, si l’on consent à reconnaître que l’économie du marché n’est pas un mal, que le profit n’est pas une tare et que la mondialisation n’est pas un danger». «Mieux encore, en sachant nous y prendre, nous ferons en sorte que ces facteurs réunis constituent plutôt une source de richesse et un prélude à la justice sociale».
L’accélération de la mise à niveau de l’économie marocaine s’impose pour plusieurs raisons évoquées dans le discours royal.
Une telle initiative assurera «le passage rapide d’une économie de rente, attentiste, à une économie de marché, est de nature à nous aider à gagner le pari des accords de libre-échange avec l’Union Européenne, les Etats-Unis d’Amérique et les Etats de la rive sud de la Méditerranée signataires de la déclaration d’Agadir, et à conforter le rôle du Maroc comme axe des échanges entre les trois continents».
Toujours en matière de promotion économique, nul besoin de rappeler ici le rôle majeur que joue le Fonds Hassan II pour le développement économique et social dans la mise en place de plusieurs projets fédérateurs.
Les centres régionaux d’investissement sont également appelés à enclencher une nouvelle dynamique en matière d’investissement. Sans oublier bien évidemment les réformes judiciaires, administratives, législatives, financières et sociales, qui doivent accompagner ces mesures, relève-t-on dans le discours royal.
«Tout cela est de nature à faire de l’année prochaine, l’année de la mise à niveau économique par excellence». Pour le Souverain, «le moment est donc venu de l’évaluation ordonnée, rationnelle et planifiée de ce qui nous reste à faire pour réaliser la synthèse escomptée et l’harmonie souhaitée et faire en sorte que les progrès de l’institutionnel et du politique, confortés par la qualité et le poids des réformes réalisées, soient mis au service du décollage de notre économie».

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