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Report, dans la confusion, du congrès de l’USFP au mois de novembre

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La bataille rangée qui vient d’éclater au grand jour sur fond de leadership de l’USFP a plombé le huitième congrès ittihadi. Les 1362 congressistes, réunis vendredi, samedi et dimanche derniers au complexe Moulay Rachid, à Bouznika, ne sont pas tombés d’accord sur une formule de compromis pour l’élection des instances dirigeantes de leur parti. La formule du scrutin de liste, pourtant adoptée à une majorité écrasante par le Conseil national, n’a finalement pas été validée par les participants. « Elle a été à l’origine d’une réelle déchirure entre les congressistes », estime une source proche de la présidence du congrès. « D’une part, il y avait les partisans du scrutin de liste qui voulaient aller de l’avant et imposer cette formule, et de l’autre, les sceptiques qui ont plutôt opté pour un scrutin nominal », explique la même source. Subitement, l’USFP s’est retrouvée devant deux options au lieu d’une seule et unique formule. Présentée au départ comme une solution de compromis, voire «un gage de transparence et de démocratie internes», cette formule aurait été détournée de son véritable sens. Le scrutin de liste, tel qu’il est pratiqué par les partis socialistes dans les démocraties les plus avancées, met en concurrence des programmes et non des visages. Or, «il s’est avéré qu’on allait voter non pour des idées mais pour des personnes», dénonce un congressiste, qui a déploré la non- présentation par les candidats de plates-formes d’idées. Seul critère sur la base duquel devait se faire le vote. «On s’attendait à des idées, on a eu droit à des têtes», ironisent certains membres du parti. Mais cette analyse n’est pas partagée par le président du secrétariat de la commission préparatoire du huitième congrès, Mohamed Benyahya. Ce dernier a réduit le problème à son simple aspect technique, en pointant du doigt « l’ennemi temps ». «On a sous-estimé la volonté des gens à intervenir d’une manière très massive», a-t-il relevé. Au rythme et dans les proportions des interventions des congressistes, il était impossible de «maîtriser le temps», a-t-il avancé, en reléguant aux oubliettes, et d’un seul revers de main, «les divergences réelles» évoquées par nombre de congressistes sur le mode de scrutin. «La majorité écrasante des congressistes était pour le scrutin de liste», renchérit M. Benyahyia. Seulement voilà, a-t-il poursuivi, cette «majorité écrasante» était divisée. Une partie voulait appliquer le scrutin de liste directement à partir du congrès, ce qui veut dire que les listes des candidats sont votées directement par les 1362 congressistes. Et puis, il y a ceux qui voulaient que le vote soit fait uniquement par les membres du Conseil national. «Si c’est le congrès qui donne le pouvoir au bureau politique, cela veut dire qu’il faut attendre un nouveau congrès pour pouvoir juger son action. Et si c’est le Conseil national qui donne le pouvoir au bureau politique, cela veut dire que l’action de ce dernier sera contrôlée de manière régulière».
Interrogé sur la possibilité de voir le même scénario se reproduire au mois de novembre prochain, M. Benyahya a affirmé que «la question sera soumise au simple vote». «Simple ou pas, les divergences sont toujours là. Ce n’est que partie remise», estiment certains membres du Conseil national.

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