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Amnistie générale : Inquiétude des ONG

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Dans un communiqué rendu public, les associations des familles des disparus ont exigé la publication du rapport de la commission des droits de l’Homme présidée par Mustapha-Farouk Ksentini. Dans un communiqué commun, le Collectif des familles des disparus en Algérie (CFDA), l’Association des familles des disparus (ANFD) ainsi que SOS Disparus ont déclaré qu’elles ne demandent pas une faveur mais exigent un droit. Un droit de connaître les solutions qui seront proposées aux milliers de mères et de femmes dont les proches ont été lâchement enlevés par des agents de l’Etat, estime le communiqué. «Les familles, insiste-t-on encore, ont le droit, aujourd’hui, de prendre connaissance du contenu d’un rapport qui pourrait décider de leur avenir», ont-elles noté.
Selon le quotidien algérois El Watan, ces associations déplorent le fait de n’avoir pas été associées à l’élaboration de ce document qui semble frappé de confidentialité.
En effet, elles affirment que depuis l’instauration de ce mécanisme ad hoc en septembre 2003, ni les familles ni leurs représentants n’ont été associés dans le travail de cette commission, alors même que ce mécanisme fut instauré par décret du président de la République afin de faire des recommandations jugées utiles pour le règlement de la question.  Les trois associations ont estimé que le Président et Farouk Ksentini ne doivent pas infliger aux familles de disparus l’angoisse supplémentaire de l’attente.  Par ailleurs, les trois associations ont attesté que pendant ses dix-huit mois d’existence, la commission de Ksentini s’est contentée de convoquer les familles durant 2 mois pour obtenir leur accord sur une hypothétique indemnisation. Elles ajoutent que la commission n’a pas permis l’assistance d’aucune personne extérieure aux familles concernées, ni avocat, ni représentant. 
La commission ad hoc a été créée par le président algérien Abdelaziz Bouteflika en 2002. Sa mission était de clore le dossier des disparus. Sa création entre dans le cadre du projet de l’amnistie général du président de la république. En mars 2005, son président Ksentini a remis son rapport à Bouteflika. Depuis, silence radio, aucune information précise sur le ce rapport n’a été divulguée. Un silence qui finira par exaspérer les familles des disparus qui craignent que leurs droits à la vérité et à la justice soient bafoués avec la mise en œuvre du projet d’amnistie.
Ce projet d’amnistie qui fera l’objet d’un référendum prochainement continu a suscité la polémique. Bien que les autorités algériennes aient fini par reconnaître leurs implications dans les enlèvements et les disparitions, elles estiment qu’il sera impossible d’identifier lesdits responsables. De ce fait, les auteurs ne pourront pas être jugés. Un point qui a provoqué la colère des familles. Autre point de la controverse, il s’agit des lieux de détentions et d’enterrements que la commission ad hoc juge quasiment impossible à trouver. Ce qui réduit à zéro l’espoir des familles qui veulent retrouver les corps de leurs proches.

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