D’impressionnantes forces de sécurité ont été déployées pour l’occasion sur la place de la Victoire, dans le nord de Bakou, où devaient se finir la manifestation. Des centaines de policiers casqués, arrivés au pas de course, se tenaient serrés sur la place, matraque et bouclier transparent à la main.
Les manifestants, en grande majorité des hommes, marchaient depuis la place du 20 janvier, en scandant "Azadliq", qui veut dire liberté et est aussi le nom de la plus grande coalition d’opposition, avec en tête le parti Mussavat qui avait déployé une grande banderole orange.
Cette manifestation est la première d’une série "d’actions de masse" que les deux coalitions antigouvernementales, Azadliq et YES, ont promis de mener après le scrutin qui a donné au parti du pouvoir la majorité absolue au Parlement et que l’opposition juge "totalement falsifié".
L’opposition a menacé de déclencher une "révolution orange" pacifique à l’ukrainienne si le pouvoir refusait de tenir de nouvelles législatives. Et les analystes s’attendaient à ce que cette manifestation et les autres actions des jours à venir soient une épreuve de force cruciale pour l’évolution politique de l’ancienne république soviétique riche en pétrole.