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Côte d’Ivoire : La paix à l’épreuve

Après un début de journée calme, dimanche, des mouvements de colère avaient été signalés aux abords de certains bureaux de vote d’Abidjan, où des électeurs ne disposant pas des cartes d’identité requises avaient été refoulés sans pouvoir voter. Des groupes s’étaient alors constitués, criant en direction des policiers et scandant des slogans de l’opposition. Cette montée de tension aurait pu dégénérer en nouvelle flambée de violences, à l’image de celles qui ont fait neuf victimes durant la campagne, mais les électeurs se sont peu à peu calmés.
Lors des précédents scrutins, n’importe quel papier d’identité était admis pour voter, peu d’Ivoiriens étant en fait détenteurs de pièces d’identité appropriées. En exigeant une carte en bonne et due forme, le gouvernement avait été accusé de manoeuvrer afin de favoriser ses partisans. Depuis, outre le RDR d’Ouattara, deux autres partis d’opposition avaient appelé leurs fidèles à aller voter avec ou sans la carte requise. Cette tension s’était ajoutée aux divisions ethniques et politiques qui avaient refait surface ces dernières semaines.
Avec, toujours, au coeur des affrontements, la question de la nationalité du chef de l’opposition Alassane Ouattara. Ce Musulman du Nord, ancien Premier ministre ivoirien et responsable du Fonds monétaire international à Washington, serait selon ses détracteurs burkinabé. Raison pour laquelle il avait été exclu de l’élection présidentielle de 2000, remportée par le socialiste Laurent Gbagbo.
Son éviction avait alors provoqué des affrontements entre partisans du Front populaire ivoirien (FPI) de Gbagbo et le RDR (Rassemblement des républicains) d’Ouattara, qui avaient fait au moins 300 morts.
Lorsque un juge a remis ses papiers ivoiriens à Alassane Ouattara il y a une semaine, ses ennemis ont à nouveau manifesté leur colère, entraînant de nouvelles tensions, et finalement le désintérêt des quelque cinq millions de votants. D’autant que cette élection des conseillers départementaux comportait un enjeu minime sur le plan politique. Ce scrutin était surtout un test concernant le degré de pacification de ce pays secoué par les violences depuis le coup d’Etat de 1999.

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