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Ehud Barak, le retour !

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Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, peut respirer. Épinglé par le « rapport Winograd » sur la guerre contre Liban, Ehud Olmert, dont la cote de popularité est toujours en chute libre, a eu droit à un répit après qu’Ehud Barak, fraîchement élu à la tête du Parti travailliste, a annoncé que sa formation ne quittera pas la coalition.  L’ancien Premier ministre israélien est devenu, mercredi 13 juin, le nouveau numéro un travailliste en emportant à l’arraché les primaires du parti sur son rival Ami Ayalon, un ex-chef du Shin Beth (sécurité intérieure).  «Aujourd’hui je suis devenu le président du parti travailliste» en remplacement de Amir Peretz (ministre de la Défense), a annoncé Ehud Barak de la tribune du quartier général du Parti travailliste, alors que des centaines de membres de son parti l’ovationnaient. Avec 75% des votes comptabilisés, Barak, qui réalise un spectaculaire retour en politique, l’a emporté avec 51,% des voix contre son rival Ami Ayalon, un ex-chef du Shin Beth qui, lui, a obtenu 47.5%. Auparavant, les sondages avaient donné les deux candidats au coude à coude avec cependant un léger avantage à M. Barak, qui met ainsi fin à sa traversée du désert de six ans. Environ 103.000 membres du parti avaient été appelés à se rendre aux urnes. Le taux de participation a dépassé 63%. L’élection de Barak peut déboucher sur un plus grand remaniement au sein du cabinet d’Olmert, où le Parti travailliste est un partenaire-clé de la coalition. Hormis le remplacement de Peretz au ministère de la Défense, le Parti travailliste a également l’intention de réclamer le portefeuille des Finances détenu par un membre de Kadima, le parti d’Olmert. Ehud Barak et Ami Ayalon se sont tous deux publiquement prononcés pour un retrait du Parti travailliste de la coalition de M.Olmert, si ce dernier persiste à s’accrocher au pouvoir malgré le rapport accablant de la commission Winograd. Sans le soutien des 19 élus travaillistes, l’actuel Premier ministre se retrouverait en minorité au Parlement (120 sièges) et serait obligé de démissionner, de remanier à droite son cabinet, ou d’opter pour des élections anticipées.  Ehud Barak a, cependant, déclaré après son élection qu’il n’avait pas l’intention de faire voler en éclats la coalition d’Olmert. À 65 ans, Ehud Barak se présente comme le seul en mesure d’être un ministre de la Défense crédible «en cas de guerre» et d’empêcher le retour au pouvoir de Benjamin Netanyahu. Ami Ayalon, 61 ans, souffrait, lui d’un handicap majeur. Il était novice en politique. Il est entré au Parlement l’an dernier et n’a jamais exercé de fonctions ministérielles. Les deux hommes avaient, toutefois, évincé lors du premier tour des primaires l’ancien chef du parti, le ministre de la Défense Amir Peretz.

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