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G8 : salamalecs et positions convenues

La montagne a accouché d’une souris! Réunis pendant trois jours à Saint-Pétersbourg, les membres du G8 se sont montré largement impuissants face à l’envolée des prix du pétrole malgré les promesses d’amélioration du fonctionnement du marché de l’énergie et de développement des sources alternatives.
Lundi, au lendemain de la publication par le forum des grandes puissances d’une déclaration commune se voulant apaisante pour les marchés de l’énergie, et d’un appel à la fin des hostilités entre Israël et le Hezbollah libanais, le baril de brut est reparti à la hausse.
A Londres, le Brent a amélioré de quelques cents son record, montant jusqu’à 78,18 dollars avant de redescendre légèrement. Et à New York, le baril de "light sweet crude" restait proche des 78 dollars.
En tout cas, que ce soit sur la sécurité énergétique ou le Proche-Orient, le bilan du sommet est plus mitigé malgré un consensus de façade dans les déclarations et résolutions finales.
Les Huit ont simplement demandé un arrêt de l’offensive israélienne au Liban et la fin des bombardements du Hezbollah. Ils ont proposé l’envoi d’une force de stabilisation au Liban-Sud, ce qui va prendre du temps, mais ont renoncé à réclamer un cessez-le-feu immédiat, faute d’accord.
Et sur l’énergie, qui s’annonçait comme le grand sujet du sommet, la déconvenue a sans doute aussi été grande, surtout du côté des Européens, qui n’ont pas obtenu grand-chose sur l’ouverture du marché russe à la concurrence. Les ministres des grandes puissances commerçantes ont aussi décidé d’intensifier leurs discussions dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour tenter de sauver ce qui reste du «cycle de Doha». Les membres du G8 ont donné un mois au directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, pour tenter de parvenir à un compromis sur les points de blocage du cycle.
Pour le quotidien russe des affaires "Vedomosti", «le sommet du G8 qui vient de se terminer a frappé par l’absence évidente de résultats et de substance. C’est plutôt naturel, l’important se déroulant au Proche-Orient, pas à Saint-Pétersbourg».
Pour sa part, le quotidien populaire Moskovski Komsomolets s’est montré plus sévère : «l’unique nouvelle réelle de Saint-Pétersbourg, c’est l’aggravation des désaccords entre les leaders du G8, notamment sur la crise au Proche-Orient».
En tant que pays hôte, la Russie peut donc être déçue. Le thème principal qu’elle avait choisi, à savoir "la sécurité énergétique mondiale", n’a pas été réellement traité et les problèmes apparus cet hiver entre la Russie et ses clients européens sur les fournitures de gaz n’ont pas pu être résolus.
En effet, accaparés par l’actualité des événements tragiques au Liban, les chefs d’Etat et de gouvernement des Huit puissances les plus industrialisées, se sont contentés d’adopter une déclaration commune rappelant les principes généraux de "bon partenariat" en matière de coopération énergétique : la transparence, la prévisibilité, la stabilité du marché international de l’énergie et l’idée d’accroître et d’améliorer les investissements dans le secteur énergétique.

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