Un responsable yéménite a estimé que «l’explosion était provenue de l’intérieur du pétrolier». Le directeur d’Euronav, société propriétaire du Limburg, a quant à lui privilégié «un acte délibéré». «Ce n’était pas un accident». Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, s’est pour sa part contenté de dire que «rien n’était exclu». «Une très forte déflagration a provoqué une déchirure d’une dizaine de mètres de diamètre sur la coque extérieure, avec un effet de torsion des tôles vers l’intérieur de ce pétrolier flambant neuf», affirmait encore une «source proche de l’enquête» citée par Le Monde.
Côté Yémen, on continuait par contre de privilégier la thèse de l’accident dû à l’explosion d’un réservoir. «Le commandant a vu un petit bateau de pêche qui arrivait sur le navire», affirmait de son côté Alain Ferré, directeur financier et administratif d’Euronav, «si vous mettez le rapport de force entre un navire de 300.000 tonnes et un petit navire, pour faire énormément de dégâts, il me semble difficile de penser à une simple collision».
Sur les 25 membres d’équipage, un Bulgare était toujours porté disparu lundi tandis que le pétrolier continuait de dériver vers le large. Plusieurs nappes noires se sont par ailleurs déjà formées le long des côtes orientales du Yémen, 400.000 barils de brut étant à bord du Limburg. Le gouvernement yéménite a formé une cellule de crise pour suivre la situation après l’explosion et pour lutter contre la pollution maritime.