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Irak : Vers la «libanisation» du pays

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Les Irakiens sont toujours aux aguets. Ils continuent d’attendre une annonce du gouvernement au sujet de la recrudescence de la violence que connaît le pays récemment. Le gouvernement irakien a promis des mesures draconiennes pour juguler la violence.
Dans une tentative de calmer les esprits, le gouvernement devait tenir une conférence de presse pour détailler ces mesures.
Les responsables devaient aussi parler d’une amnistie sélective pour les rebelles qui ne se sont pas rendus coupables de meurtre. Le Premier ministre intérimaire, Iyad Allaoui, a gardé le mutisme sur les raisons de l’annulation de cette conférence de presse.
Dans l’attente de ces mesures draconiennes, la violence continue de sévir dans le pays. Pas un jour ne se passe sans apporter avec lui son lot de victimes. La violence a en fait monté d’un cran depuis le retrait de la coalition conduite par les Etats-Unis le lundi 28 juin. Rien qu’ à la ville de Bassorah, la capitale du sud de l’Irak située à 550 km au sud de Bagdad, un civil a été tué et trois autres, dont une femme, ont été blessés dans une attaque, la nuit de dimanche à lundi. Un peu plus vers le nord, à la ville de Samawa, un civil irakien a été blessé, hier lundi, par l’explosion d’un engin visant un convoi américain, selon un officier de la Garde nationale irakienne. Et à la ville de Mossoul, dans le nord, cinq Irakiens ont été blessés hier par un engin explosif placé sur le bord d’une route. L’explosion a eu lieu dans le nord-ouest de la ville.
Le sort de l’ancien président Saddam Hussein reste toujours au coeur du débat. Sa condamnation continue de diviser le pays. Dans le nord de l’Irak, des Kurdes ont manifesté à Halabja pour demander son exécution, alors que ses partisans ont défilé dans une localité de Hawija pour demander sa libérations.
Les Kurdes n’y vont pas par quatre chemin. Ils étaient près de 3.000 personnes à défiler pour réclamer l’exécution du président déchu. Ce dernier est accusé d’avoir ordonné le gazage de la ville qui avait fait 5.000 morts en 1988. Sur le banc des accusées figurent également « Ali le chimique », le surnom d’Ali Hassan al-Majid, ainsi qu’une dizaine de membres de l’ancien régime qui ont comparu la semaine dernière devant le tribunal.
Les partisans n’ont pas eu, quant à eux, droit au chapitre.
Les forces américaines ont procédé à l’arrestation de plusieurs personnes demandant la libération de Saddam à Hawija. Cette ville a été l’un des bastions de l’ancien régime; elle se situe à 50 km à l’ouest de la ville pétrolière de Kirkouk. Si sur le terrain le gouvernement irakien n’arrive toujours pas à juguler la violence, il s’actif sur le terrain diplomatique. Hier, le chef du gouvernement intérimaire irakien, Iyad Allaoui, a exprimé sa volonté de raffermir ses relations avec la France.
Il a souhaité ouvrir un « nouveau chapitre » avec l’Hexagone, en annonçant un prochain rétablissement des relations diplomatiques bilatérales. Cette volonté de recommencer une nouvelle page a été aussi exprimé par le ministère français des Affaires étrangères. Un jour après le transfert du pouvoir, Michel Barnier avait publié un communiqué soulignant la volonté de la France de « rétablir rapidement » ses relations diplomatiques avec l’Irak.

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