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Israël cible le Hamas

Abdelaziz Rantissi, l’un des porte-paroles du Hamas, a été blessé lors de l’attaque héliportée qui a visé son véhicule en plein centre de Ghaza mardi. Cette information, confirmée de source médicale, avait été précédée de l’annonce de la mort de ce haut responsable qui s’était fait la voix de son mouvement pour s’opposer au Premier ministre Abou Mazen. Retiré des négociations inter-palestiniennes, le Hamas s’était réuni avec les principales factions armées palestiniennes samedi dernier pour rejeter le processus de paix, et relancer la résistance armée. Cette décision avait été suivie dimanche matin d’une attaque contre des militaires israéliens au point de passage d’Erez, au nord de la bande de Ghaza, revendiquée par les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, le Hamas et le Djihad islamique. Aussitôt après le raid de mardi, le mouvement de Rantissi a déclaré que l’Etat hébreu devait «s’attendre à ce que ce crime (…) ne passe pas sans un sévère châtiment», à la chaîne qatarie «Al-Jazeera».
Selon des sources médicales palestiniennes, si l’homme n’a été blessé qu’à la jambe, les missiles tirés par les deux hélicoptères israéliens ont par contre fait deux morts -une femme de 43 ans et une fillette- et 27 blessés, dont le jeune fils de Rantissi. «Je n’ai rien à vous dire» a déclaré Dore Gold, l’un des proches conseillers d’Ariel Sharon, interrogé par l’AFP sur un raid  qui a suscité un silence officiel total de la part de l’Etat hébreu. Les palestiniens ont par contre dénoncé cette atteinte au processus de paix. «C’est un grave développement.
Cela montre la détermination d’Israël à faire échouer la feuille de route et les résultats des sommets de Charm Al-Cheikh et d’Aqaba», a déclaré Nabil Abou Rdaïnah, conseiller de Yasser Arafat. Lors de ces deux sommets initiés par le président américain mardi et mercredi derniers, les Premiers ministres israélien et palestinien s’étaient engagés à appliquer la feuille de route élaborée par les Etats-Unis, l’Union européenne, la Russie et l’ONU. Censé aboutir à la création d’un Etat palestinien d’ici deux ans, ce plan passe par une série de concessions de la part des deux camps. Pour Mahmoud Abbas, le principal défi est de parvenir à un cessez-le-feu avec les groupes armés, qui lui reprochent aujourd’hui d‘avoir négligé la question de Jérusalem et celle du retour des réfugiés. Le gouvernement Sharon, outre le retrait de l’armée des territoires, se retrouve quant à lui face au démantèlement des 160 colonies juives éparpillées en Cisjordanie et dans la Bande de Ghaza. Là encore, si le Premier ministre s’y est engagé -lui qui en a été l’artisan depuis son arrivée au pouvoir!-, il est confronté à l’opposition d’une partie du Likoud, sa formation, et des extrémistes religieux.
Certes, l’armée a détruit dans la nuit de lundi à mardi 9 des 15 points de peuplement promis au démantèlement, mais il ne s’agit que d’avant-postes réduits et pour la plupart inhabités. «Ce n’est qu’un piège et rien de plus qu’une formalité», avait déjà estimé lundi Nabil Abou Roudeina, principal conseiller du président Arafat, réclamant l’application réelle de la feuille de route.

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