Depuis sa création en décembre 1950, le Haut commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR) a aidé plus de 50 millions de personnes à « reconstruire leur vie » après avoir dû fuir conflits ou persécutions, a souligné le Haut commissaire, Ruud Lubbers.
« Certains gouvernements, essentiellement dans le monde industrialisé, craignent d’être envahis par les réfugiés », a-t-il reconnu. Pourtant, « la grande majorité de ces 50 millions de réfugiés a en fait regagné son pays d’origine », a ajouté l’ancien Premier ministre des Pays-Bas, dans un message diffusé à l’occasion cette Journée du 20 juin.
L’an dernier, 1,1 million de réfugiés ont retrouvé leur pays d’origine, dont plus de la moitié -646.000- ont regagné l’Afghanistan. Les retours se sont aussi amplifiés vers d’autres pays comme l’Angola (133.000), le Burundi (82.000), l’Irak (55.000) et le Sierra Leone (33.000).
« D’autres promesses de retour se profilent à l’horizon », s’est félicité le patron du HCR, qui a lancé en mars un projet de rapatriement de deux millions de réfugiés africains, à la faveur de l’évolution des conflits dans neuf pays du continent (Angola, Sierra Leone, Libéria, Soudan, Erythrée, Somalie, Burundi, Rwanda, République démocratique du Congo).
Le HCR s’est félicité, dans un rapport, que le nombre de réfugiés, demandeurs d’asile et de personnes déplacées (à l’intérieur de leur pays) relevant de sa compétence ait diminué de 18% en 2003 pour atteindre 17,1 millions personnes, le niveau le plus faible depuis au moins une décennie.
Mais les arrivées de réfugiés ont augmenté de 6% l’an dernier à 310.000, dont 131.000 à destination du Tchad, pour la plupart des Soudanais fuyant les violences ethniques au Darfour.
La Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria, la Tanzanie, le Yémen, le Burundi et le Sierra Leone ont accueilli plus de 10.000 réfugiés l’an dernier.