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L’armée déployée en force au lendemain de manifestations sanglantes

Des mesures de sécurité draconiennes ont été mises en place lundi au Liban, qui observe une journée de deuil national au lendemain de manifestations violentes qui ont fait sept morts et des dizaines de blessés, alimentant les craintes d’une nouvelle guerre civile.
L’armée a été déployée en force dans plusieurs quartiers de Beyrouth où les émeutes ont éclaté et des soldats ont érigé des barrages sur plusieurs routes menant des quartiers chiites de la banlieue sud aux régions chrétiennes de la capitale. Sept personnes ont été tuées par balle dimanche, dont des partisans des mouvements chiites de l’opposition proche de Damas, Hezbollah et Amal, et 40 blessées dans les violentes manifestations survenues dans plusieurs quartiers à dominante chiite de Beyrouth. Celles-ci se sont étendues dans plusieurs régions du Liban. Selon les journaux, les violences ont éclaté lorsque les manifestants qui protestaient contre des coupures d’électricité en bloquant des routes dans le quartier chiite de Chiyah ont pénétré dans le quartier voisin chrétien de Aïn el-Remmaneh, incendié des voitures et jeté des pierres sur les passants. Une grenade y a aussi été lancée, blessant sept personnes. Des manifestants ont ouvert le feu sur les soldats qui avaient tiré en l’air pour les disperser. Mais l’origine des tirs qui ont fait des morts n’a pas été déterminée. Le Hezbollah, fer de lance de l’opposition engagée dans un bras de fer avec la majorité antisyrienne sur le partage du pouvoir, a mis en cause le gouvernement. «Nous appelons l’armée à expliquer clairement qui se tient derrière la mort de ces personnes innocentes», a indiqué le parti chiite. «Ces victimes sont-elles tombées sous les balles des soldats? Et si c’est le cas qui a donné à l’armée l’ordre de tirer». La majorité a accusé l’opposition d’utiliser les manifestations à des fins politiques. L’opposition, qui dément, menace pourtant de recourir aux manifestations pour obtenir la formation d’un gouvernement dans lequel elle aurait une minorité de blocage. Le Premier ministre Fouad Siniora a décrété lundi jour de deuil et ordonné la fermeture des écoles et universités pour les funérailles des victimes. Le Liban est plongé dans une grave crise politique liée au partage du pouvoir entre la majorité et l’opposition. Le pays est sans président depuis le 24 novembre. Il est en outre est le théâtre d’attentats meurtriers. Le dernier en date a visé vendredi un haut officier des renseignements libanais, faisant cinq morts.

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