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Le cabinet Koreï en crise

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Le Premier ministre palestinien Ahmed Koreï est coincé entre l’enclume des pressions des Israéliens et des Américains et le marteau de la situation très critique dans les territoires palestiniens occupés, état d’urgence et de chaos. Jeudi, il aurait informé le Président palestinien, Yasser Arafat, qu’il démissionnerait, 48 heures après l’investiture de son gouvernement qui devait solliciter dans la journée la confiance du Conseil législatif dont la réunion a été reportée au samedi 11 octobre. Dimanche dernier, Arafat avait déclaré « l’état d’urgence » dans les territoires palestiniens à la suite d’un raid israélien contre un camp palestinien proche de Damas en représailles de l’attentat suicide du Djihad islamique qui a fait 19 morts samedi à Haïfa. Le président élu de l’Autorité autonome avait pris cette initiative pour « réaffirmer le principe d’une seule Autorité palestinienne et le respect de la loi (devant une) situation très, très critique », indiquait-on de source palestinienne. Lors de l’investiture du gouvernement, l’absence du général Nasser Youssef, censé superviser en tant que ministre de l’Intérieur l’ensemble des forces de sécurité palestiniennes, qu’Israël souhaite voir échapper à l’emprise d’Arafat, a suscité des interrogations. Est-ce que le Président Arafat ne voulait pas lâcher du lest concernant ce secteur très sensible ? Est-ce les prémices de la crise du gouvernement qualifié de « gouvernement de crise » ? Il semblerait que les pouvoirs exigés par le général Youssef et la volonté affichée par le Premier ministre de mettre fin à la violence ont suscité des inquiétudes non seulement parmi les mouvements palestiniens, mais aussi parmi les parlementaires qui appartiennent en grande majorité à la mouvance du Fatah, le mouvement d’Arafat. Sur le terrain, la violence continue de faire des morts et des dégâts matériels. Jeudi, plusieurs personnes ont été blessées par un kamikaze palestinien qui s’est tué en se faisant exploser près d’un barrage militaire israélien proche de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie, selon des sources militaires israéliennes. Ces mêmes sources n’étaient pas en mesure de confirmer si l’auteur de l’attentat était une femme, comme l’avait rapporté initialement la radio publique qui avait fait état d’un Israélien blessé. L’attaque suicide a eu lieu à la sortie ouest de la ville, et son auteur est mort sur le coup, avait ajouté la radio précisant que des renforts avaient été envoyés sur les lieux. Le 4 octobre, 19 personnes ont été tuées par une kamikaze palestinienne dans un restaurant du front de mer de Haïfa (nord d’Israël). L’attentat avait été revendiqué par le Jihad islamique palestinien. Les Israéliens sont, en train, de recueillir les fruits de la politique raciste et belliqueuse de leur Premier ministre Ariel Sharon envers les Palestiniens. Depuis la profanation des lieux saints de l’Islam, acte terroriste de Sharon ayant déclenché l’Intifada, le 28 septembre 2000, la violence a pris le pas sur toutes les initiatives de paix. Le nombre de victime, notamment du côté palestinien, est en augmentation continue.

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