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Le Proche-Orient au coeur du sommet arabe

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Les délégués permanents auprès de la Ligue arabe ont approuvé, dimanche dernier, l’ordre du jour du Sommet de Riyad des 28 et 29 mars. Un Sommet qui sera d’ailleurs dominé par le plan arabe de paix avec Israël. Proposé par Riyad et adopté lors du Sommet arabe de Beyrouth en 2002, ce plan prévoit la reconnaissance d’Israël par les pays arabes en échange d’un retour de l’Etat hébreu aux frontières de 1967, de la création d’un Etat palestinien et du règlement de la question des réfugiés palestiniens. Cette initiative avait été rejetée en 2002 par Israël, suscitant également les critiques des Etats-Unis. Mais récemment, des responsables israéliens ont fait état d’éléments «positifs». À condition, disent-ils, que le plan spécifie que les réfugiés palestiniens retournent dans des zones contrôlées par les Palestiniens et non en Israël. Le plan évoque la nécessité de «parvenir à une solution équitable du problème des réfugiés palestiniens, conformément à la résolution 194» de l’ONU. Dans ce contexte, le chef du Hamas, Khaled Mechaâl, a effectué une brève visite à Riyad où il s’est entretenu avec le chef de la diplomatie saoudienne et a affirmé que son mouvement se rallierait au «consensus arabe» lors du Sommet. «L’initiative de paix arabe est le meilleur moyen pour parvenir à une solution équitable et globale, non seulement pour la question palestinienne mais pour tous les aspects du conflit arabo-israélien», a, pour sa part, estimé le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal. Outre ce plan arabe, l’Irak et le Soudan seront les principaux sujets de discussions de ce Sommet annuel. La crise politique libanaise reste, elle, en coulisses et sera débattue par les chefs d’Etat. «La sécurité nationale arabe», une proposition saoudo-égyptienne, se penchera sur les défis sécuritaires des pays arabes et les moyens d’y faire face.
«Il s’agit d’examiner la menace terroriste dans le monde arabe, mais également des ingérences de certains pays dans les affaires internes d’autres pays, et réactiver l’engagement des pays arabes dans la sécurité d’autrui», a déclaré une source diplomatique citée par l’AFP. L’Irak, dont le président kurde Jalal Talabani ne sera pas accompagné du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, aura une place importante dans les débats.

Les Etats-Unis tentent de peser sur le sommet de Riyad

À quelques jours du Sommet de la Ligue arabe, la chef de la diplomatie américaine, Condoleezza Rice, a rencontré, dimanche 25 mars, le président palestinien Mahmoud Abbas, en prenant soin d’éviter tout contact avec les ministres du Hamas. Lors de sa conférence de presse commune avec Mahmoud Abbas à Ramallah, siège de la présidence palestinienne, Condoleezza Rice a semblé prendre quelque distance avec l’allié israélien en proposant aux deux parties de se fixer un «programme commun» en vue de la création à terme d’un Etat palestinien.
Or, l’Etat hébreu a exclu, pour le moment, toute négociation de paix, même avec Mahmoud Abbas, en raison de la décision du Fatah de s’allier au Hamas au sein d’un gouvernement de coalition.

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