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Nucléaire iranien : Pour Ahmadinejad, le rapport américain est une victoire

«Ce rapport vise à sortir le gouvernement américain de l’impasse, mais il s’agit de la déclaration de la victoire du peuple iranien face aux grandes puissances», a affirmé le président iranien dans un discours dans la province d’Ilam (nord-ouest), retransmis par la télévision.
Le renseignement américain a estimé dans un rapport lundi que l’Iran avait suspendu son programme nucléaire militaire depuis 2003, et que le pays était sensible aux pressions internationales pour ne pas le réactiver. Mais M. Ahmadinejad a vu dans ce rapport, qu’il a qualifié de «coup de grâce pour les espoirs des ennemis de l’Iran», une raison supplémentaire pour Téhéran de ne pas reculer sur ses activités atomiques, malgré les résolutions du Conseil de sécurité exigeant leur suspension. «Le peuple iranien a obtenu la plus grande victoire et il faut la préserver», a-t-il dit en répétant que l’Iran «ne bougera pas d’un iota sur son droit au nucléaire». L’ex-négociateur du nucléaire iranien Ali Larijani a abondé dans ce sens en estimant, dans des déclarations diffusées mercredi par les agences iraniennes, que «si on recule face aux pressions ils vont mal l’interpréter».
Le rapport américain devrait de toute façon compliquer la tâche du camp occidental face aux réticences de la Russie et de la Chine d’accentuer les sanctions contre la République islamique. L’ambassadeur de Chine à l’ONU, Wang Guangya, a estimé mardi qu’en ce qui concerne l’étude de nouvelles sanctions «les membres du Conseil devront y réfléchir, maintenant les choses ont changé». En revanche la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a engagé les membres permanents du Conseil à ne pas relâcher leurs efforts pour faire plier Téhéran. «Le calendrier doit être de poursuivre (le projet) de résolution du Conseil de sécurité et les autres pressions que nous sommes en train de mettre en place», a dit Mme Rice.
L’Iran fait l’objet de trois résolutions du Conseil de sécurité, dont deux assorties de sanctions, à cause de son refus de suspendre notamment son enrichissement d’uranium. Il est aussi soumis à des sanctions unilatérales des Etats-Unis et aux pressions de ces derniers sur les grandes banques internationales pour cesser toute relation avec la République islamique.
C’est dans cette optique que la ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, a fait savoir mercredi qu’elle sera à Bruxelles vendredi pour plaider en faveur d’un durcissement des sanctions internationales contre l’Iran.
Israël s’est inscrit en faux contre le rapport du renseignement américain, en insistant sur le danger que représenterait toujours le programme nucléaire iranien.

Pierre Celerier (AFP)

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