Le procureur général avait inculpé en octobre 15 Jordaniens pour "possession d’arme automatique, d’activités portant atteinte aux relations de la Jordanie avec un pays étranger et d’infiltration".
Cinq d’entre eux ont été condamnés mercredi, par contumace, à 15 ans de travaux forcés, six ont été condamnés à des peines allant de 20 mois à quatre ans de prison et quatre ont été acquittés faute de preuves, selon la source judiciaire.
Des condamnés ont contesté le verdict en criant: "Dieu est mon dernier recours", alors que d’autres promettaient une vengeance par des "attaques" contre la prison de Joweideh (sud), théâtre d’une récente mutinerie.
Le 1er mars, des prisonniers ont pris en otage des responsables de cet établissement pénitentiaire, demandant à être regroupés avec des condamnés à mort et exigeant la libération d’une femme arrêtée après les attentats du 9 novembre à Amman qui avaient fait 60 morts. La mutinerie a pris fin après 13 heures de négociations et les otages ont été libérés.
Selon l’acte d’accusation, 10 des 15 Jordaniens avaient été arrêtés en juillet alors qu’ils revenaient en Jordanie de Syrie, après avoir échoué dans leur tentative d’entrer illégalement en Irak.
Les suspects ont "accepté de combattre les forces américaines en Irak, de recruter des combattants et réunir des fonds pour réaliser leur mission", précise l’acte d’accusation.