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Tchétchénie : la fin de Bassaïev

Chamil Bassaïev était l’homme le plus recherché en Russie. "Émir" charismatique pour ses combattants mais cruel pour ses ennemis, ce chef de guerre a trouvé la mort dans la nuit du dimanche à lundi dans l’explosion d’un camion bourré d’explosifs. Trois autres rebelles ont été tués avec lui. La force de l’explosion a déchiqueté les corps des rebelles. Celui de Bassaïev, décapité, aurait pu être identifié d’après des fragments. L’opération s’est déroulée non pas en Tchétchénie mais dans la province russe voisine d’Ingouchie, dans le Caucase. Le président russe, Vladimir Poutine, parle d’un châtiment mérité pour Bassaiev. «C’est la vengeance pour tous les crimes, pour nos enfants de Beslan, pour Budionovsk, pour les attaques à Moscou et dans toute la Russie», a-t-il commenté. Et d’ajouter : «C’est une punition méritée à l’encontre de ces bandits, pour tout ce qu’ils ont fait à l’encontre de nos enfants à Beslan,(…) pour tous ces actes de terrorisme commis à Moscou et dans d’autres régions russes ». Selon le responsable de la sécurité russe, Chamil Bassaïev préparait une attaque terroriste dans le sud de la Russie pour ce week-end, alors que le pays doit accueillir le sommet du G8 à Saint-Pétersbourg. Dans un communiqué mis en ligne sur le site utilisé par la rébellion tchétchène, les séparatistes ont confirmé la mort de leur dirigeant, affirmant qu’il était devenu "un saint martyr". En revanche, ils réfutent la version des services secrets russes. D’après eux, les forces russes ne sont pas responsables de son décès.
«Le commandant tchétchène est mort lorsqu’un camion chargé d’explosifs a explosé accidentellement », précise le texte qui dément «toutes les déclarations émanant du camp russe sur une opération spéciale contre Bassaïev qui lui aurait été fatale ». En tout cas, la mort de l’"Emir" constitue du bain béni pour le président russe. En effet elle renforce sa position et ce à la veille du sommet du G8 qui aura lieu à Saint-Pétersbourg. Né le 14 janvier 1965 en Tchétchénie, Chamil Salmanovitch Bassaïev était le commandant d’un groupe d’indépendantistes tchétchènes wahhabites, se revendiquant comme djihadiste. Son groupe armé agit dans le nord du Caucase, principalement en Tchétchénie. Renvoyé d’une université technique de Moscou en 1988 pour manque de résultats, Chamil Bassaïev avait profité de la perestroïka pour se lancer dans le commerce, puis, croulant sous les dettes, s’était reconverti dans l’étude de l’Islam, avant de rejoindre le combat au début des années 1990 en Géorgie. Bassaïev s’était attribué l’organisation de la prise d’otages de Beslan en septembre 2004, qui avait abouti à la mort de 331 personnes, dont la moitié d’enfants. Il était également à l’origine de la sanglante prise d’otages dans un hôpital de Boudennovsk, dans le sud de la Russie, qui avait fait plus de 100 morts en juin 1995.

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