Le parquet d'Istanbul a lancé des mandats d'arrêt à l'encontre de 27 membres de la police accusés d'appartenance à l'organisation parallèle, terme utilisé par le pouvoir pour désigner les policiers et membres de l'appareil judiciaire partisans du prédicateur Fethullah Gülen, qui vit en exil volontaire aux USA et accusé d'avoir manipulé l'enquête ouverte en décembre 2013 sur présumée corruption impliquant le Premier ministre et son entourage afin de renverser le gouvernement.
Parmi les policiers arrêtés figurent d'anciens cadres dont l'ancien directeur adjoint de la police d'Istanbul Hamza Tosun.
Ces écoutes avaient ciblé les téléphones notamment ceux cryptés de l'ancien Premier ministre et actuel chef de l'Etat Recep Tayyip Erdogan, du président de la Cour constitutionnelle Hasim Kilic, de l'ex chef de la diplomatie et actuel chef du gouvernement Ahmet Davutoglu, du chef de l'Etat-major Necdet Ozel, du vice-Premier ministre Bulent Arinc et des membres du Conseil de sécurité nationale.
Les investigations sur cette affaire ont conduit à une grande purge au sein de la police et de la magistrature. Des dizaines de policiers ont déjà été inculpés et écroués dont certains de haut rang parmi lesquels l'ex-patron de l'unité spéciale en charge des crimes financiers à l'origine de l'enquête anticorruption qui avait éclaboussé le pouvoir en décembre 2013.