Un des principaux leaders de l’insurrection islamiste en Somalie a appelé dimanche à «intensifier la guerre sainte» contre les troupes de la force de paix de l’Union africaine (UA) dans ce pays (Amisom) qui soutiennent le gouvernement de transition somalien. Les forces de l’UA «ont déployé plus de troupes (à Mogadiscio) pour aggraver la situation sécuritaire en Somalie, mais nous ne cesserons le combat que quand elles auront quitté notre sol», a déclaré le chef du parti Hezb al-Islam, Cheikh Hasan Dahir Aweys. Le leader islamiste s’exprimait au cours d’une conférence de presse organisée dans la capitale. «Même au cours de ce mois de Ramadan, nous intensifierons notre guerre sainte contre le gouvernement apostat et leurs alliés étrangers», a-t-il menacé. L’Amisom est déployée depuis mars 2007 à Mogadiscio, en soutien au gouvernement de transition somalien (TFG), gravement menacé depuis une offensive généralisée lancée en mai dernier par les miliciens du mouvement Hezb al-Islam et leurs alliés des combattants shebab. L’Amisom compte plus de 5.000 hommes, militaires burundais et ougandais, après avoir reçu début août le renfort d’un nouveau bataillon burundais de 850 soldats. Elle est la seule force étrangère déployée dans ce pays en guerre civile depuis 1991 et est régulièrement la cible des attaques des insurgés islamistes somaliens. Les insurgés du Hezb al-Islam et leurs alliés shebab, dont certains leaders se revendiquent ouvertement d’Al Qaïda, contrôlent une grande partie du sud et du centre du pays, ainsi que la majeure partie de la capitale Mogadiscio, où les combats à l’armes lourdes sont quasi-quotidiens.