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Un salafiste arrêté en Espagne

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Mbark el-Jaafari, un Marocain «soupçonné de liens avec Al-Qaïda» et visé par un mandat d’arrêt international délivré par le Maroc, été arrêté lundi à Reus (nord-est de l’Espagne), a annoncé le ministère espagnol de l’Intérieur.
«El-Jaafari est soupçonné d’appartenir à une structure terroriste au service d’Al-Qaïda et du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC algérien), dédié au recrutement de volontaires pour la guerre sainte (Jihad) au Maroc, en Irak et en Algérie», a précisé lundi le ministère de l’Intérieur.
La structure terroriste à laquelle appartiendrait ce Marocain aurait «effectué depuis mai des démarches pour envoyer 32 kamikazes en Irak afin d’y commettre des attentats-suicides et planifier des opérations à l’intérieur du Maroc».
Pour la formation de ses volontaires, cette structure «utilisait des camps d’entraînement dépendant du GSPC algérien».
Selon la police espagnole, le GSPC se trouve «actuellement à la tête d’une structure qui regroupe toutes les organisations terroristes
d’Afrique du Nord appartenant au réseau Al-Qaïda sous le nom "Al-Qaïda du Maghreb"».
Selon les autorités espagnoles, Mbark el-Jaafari pourrait avoir effectué des entraînements en 2001 dans des camps supervisés par le groupe Al-Qaïda en Afghanistan.
Le Marocain qui sera mis à la disposition des juges anti-terroristes de l’Audience nationale espagnole à Madrid, aurait également pris part à des entraînements terroristes dans des camps supervisés par la direction d’Al-Qaïda en Afghanistan, en 2001, précise la même source.
Le ministère espagnol de l’Intérieur précise en outre, que «El Jâafari appartient à un réseau en cours de démantèlement progressif en Allemagne et au Maroc depuis les opérations menées en juillet et décembre 2006».
Rappelons que le GSPC avait menacé directement la France. Dans une vidéo diffusée, il y a quelques semaines, sur un site fréquemment utilisé par des mouvements extrémistes islamistes, Abou Moussab Abdelouadoud, l’actuel chef du GSPC a invité les Algériens à s’en prendre aux Français et à leurs alliés. Ce groupe armé est né en 1998 d’une scission du Groupe islamique armé (GIA). Actuellement, il est considéré comme l’une des organisations armées les plus structurées en Algérie. Il serait même entré en contact en octobre 2004 avec Abou Moussab Al-Zarqaoui à l’époque où ce dernier était encore chef d’Al-Qaïda en Irak.
Récemment, le GSPC a annoncé qu’il changeait de nom sur ordre d’Oussama ben Laden, le leader du réseau terroriste international Al-Qaïda. Dans un communiqué, ce mouvement salafiste s’est fait appelé «Organisation d’Al-Qaïda dans les pays du Maghreb islamique». «Après le ralliement du GSPC à l’organisation d’Al-Qaïda et après avoir prêté allégeance au lion de l’islam, Oussama ben Laden, il était absolument nécessaire que le groupe change de nom pour montrer la véracité de la liaison des moujahidine en Algérie avec leurs frères d’Al-Qaïda», soulignait un communiqué émanant de ce groupe.

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