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Un scrutin à haut risque pour Bush

© D.R

Jour «J» pour le président américain George W. Bush. Les citoyens américains sont appelés, ce mardi 7 novembre, à renouveler le tiers (33) des sièges du Sénat et la totalité des 435 sièges de la Chambre des représentants. Ils doivent également désigner les gouverneurs de 36 Etats sur 50.
Un scrutin à haut risque pour le président Bush. En cas de revers, il risque d’y perdre sa majorité au moins dans l’une des deux Chambre. Les élections de mi-mandat représentent donc un enjeu majeur pour la vie politique aux Etats-Unis. Surtout que les démocrates sont plus que jamais déterminés à déloger les républicains du pouvoir au Sénat et à la Chambre des représentants, qu’ils dominent depuis une dizaine d’années.
Les démocrates ont usé de tous les moyens possibles pour influencer les électeurs. Leur cheval de bataille était, bien entendu, le fiasco de la guerre en Irak. Durant la campagne, les rapports confidentiels sur la détérioration de la situation en Irak ont de nouveau alimenté les colonnes de la presse américaine. Et la stratégie américaine dans ce pays désormais en proie à la guerre civile qui fait en moyenne une vingtaine de morts par jour. La campagne a été marquée également par un spectaculaire et inopportun revirement de fervents partisans de la guerre.
Pour tenter de sauver son parti d’un éventuel naufrage, le président américain s’est exprimé plusieurs fois sur la situation en Irak en tenant un discours rassurant. Sa dernière sortie médiatique sur l’Irak est intervenue à trois jours du scrutin. Il a, en effet, ardemment défendu sa stratégie irakienne lors d’une réunion publique, samedi dernier, à Greeley (Colorado). 
«Beaucoup de nos concitoyens sont légitimement inquiets à propos de l’Irak, mais ce que l’ennemi ne comprend pas, c’est que cette administration et des millions d’Américains ne vont pas fuir devant les voyous et les assassins», a lancé le président américain pour défendre sa majorité républicaine au Congrès. «Notre objectif en Irak, c’est la victoire, a-t-il proclamé. Je n’enverrais pas ceux qui vous sont chers sur le théâtre (d’opérations) si je ne pensais pas que nous allions gagner».
En plus de la guerre en Irak, plusieurs scandales ont secoué le parti républicain : corruption, adultère, harcèlement sexuel,…etc.
Un représentant de Pennsylvanie Don Sherwood a récemment admis une liaison adultère de cinq ans et son ancienne «maîtresse» l’a accusé d’avoir voulu l’étrangler. Jim Gibbons, gouverneur du Nevada, a nié avoir agressé une femme après une soirée bien arrosée. Mais le pire scandale a été causé par les messages sexuellement explicites envoyés à des garçons stagiaires au Congrès par le représentant de Floride Mark Foley. Ce dernier a démissionné, mais des dirigeants du Parti républicain sont soupçonnés d’avoir fermé les yeux sur ses agissements.
Et tout au long de la campagne, les candidats démocrates et républicains se sont livrés à des batailles médiatiques très agressives. Les spots publicitaires – tous ceux rassemblés ici font partie de campagnes officielles – ont privilégié la dénonciation de la vie privée et de la malhonnêteté des hommes politiques. Des spots parfois violents, diffamants voire injurieux. L’Amérique s’en accommode car tout Américain brandit haut le premier amendement de la Constitution. Au nom de la liberté de parole, la frontière entre critiques et insultes se réduit de plus en plus.      


 Sondage : Les républicains réduisent l’écart


Les républicains réduisent l’écart avec les démocrates qui sont en tête dans les intentions de vote dans la bataille pour le contrôle du Congrès dominé par les républicains, selon deux sondages publiés dimanche à deux jours des élections parlementaires.
Une majorité d’Américains (51%) prévoit de voter pour les démocrates, contre 45% pour les républicains, lors des élections de mardi destinées à renouveler la Chambre des représentants et une partie du Sénat, selon un sondage Washington Post-ABC.
Le sondage Post-ABC a été réalisé du 1er au 4 novembre auprès de 1.205 électeurs inscrits sur les listes électorales avant l’annonce dimanche de la condamnation de Saddam Hussein dont l’administration Bush espère tirer profit.

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