"Les Roms (Tziganes) apparaissent comme le groupe le plus vulnérable au racisme dans l’UE. Ils subissent des discriminations dans les secteurs de l’emploi, du logement et de l’éducation et sont régulièrement victimes d’actes de violence raciste", précise l’Observatoire de l’UE pour les phénomènes racistes et antisémites (EUMC) dans son rapport présenté mercredi.
"D’autres groupes confrontés à des degrés élevés de discrimination dans nombre d’Etats membres sont les travailleurs immigrés originaires d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et d’Amérique latine. Les groupes musulmans se heurtent à des conditions difficiles dans beaucoup d’Etats membres. De même, les nouveaux immigrés de Russie ou d’Ukraine peuvent être frappés de discrimination dans certains Etats membres".
L’EUMC, dont le siège est à Vienne, note que des progrès ont été réalisés. "Le message clé (du rapport) est que nous avons déjà bien progressé – certains Etats sont même allés très loin- mais que nous avons encore un long chemin à parcourir et que nous devrions accélérer le rythme de la mise en oeuvre de nos politiques et mesures antidiscriminatoires", note Beate Winkler, directrice de l’EUMC.
"Les inégalités décrites dans le rapport annuel vont de la fourniture de logements médiocres aux migrants et aux minorités, voire de la ségrégation de certains groupes d’enfants dans des +établissements d’éducation spécialisée+, jusqu’à l’attitude discriminatoire d’agences de placement qui, obéissant aux consignes de certains employeurs, ne proposent pas à ces derniers des candidatures d’émigrés pour des postes de travail", écrit Anastasie Crickley, présidente du conseil d’administration de l’EUMC.
L’Observatoire souhaite qu’on applique la législation antidiscrimination de l’UE, qu’on s’assure que les stratégies nationales d’emploi comportent des objectifs d’amélioration de la situation des migrants et/ou des minorités ainsi que des mesures opérationnelles contre la discrimination.