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Vers une mobilisation citoyenne planétaire

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Le changement climatique pourrait-il susciter le premier mouvement de mobilisation citoyenne mondiale ? A quelques semaines du sommet de Copenhague (7 au 18 décembre), certains voient monter une vague profonde, à travers internet en particulier, pour exiger une action robuste contre le réchauffement de la planète. L’adage veut que les préoccupations environnementales gagnent du terrain en période de prospérité et soient aussi vite oubliées en période de crise. Mais, face à la menace que représente l’envolée du thermomètre mondial, la donne pourrait changer. «Alors que les preuves de la gravité de la menace s’accumulent, des groupes issus de la société civile se sentent investis d’un sens de l’urgence pour éviter les pires conséquences d’un problème dont les générations futures nous tiendront pour responsables», estime l’expert britannique Peter Newell, professeur à l’université d’East Anglia.
«Nous pouvons nous attendre à un recours continu et croissant à tous les moyens à leur disposition: légaux et illégaux, constructifs et coercitifs, nationaux, régionaux et internationaux», ajoute-t-il. Même si les scientifiques mettent en garde contre les raccourcis entre le réchauffement global en cours et des événements climatiques extrêmes ponctuels ici ou là, ces derniers contribuent à une évolution des mentalités.
Dans les pays en développement, la prise de conscience est «croissante» et «particulièrement forte en Asie», explique à l’AFP Yvo de Boer, plus haut responsable du climat au sein de l’ONU.
Samedi, une «Journée d’action mondiale» préparée de longue date par le mouvement 350.org, avec quelques 3.000 événements prévus à travers la planète, fournira un test grandeur nature de cette mobilisation montante.
Conçu par Bill McKibben, un militant écologiste américain, le mouvement 350.org tire son nom d’une mise en garde lancée l’expert climatique James Hansen qui estime que la concentration de CO2 dans l’atmosphère doit être inférieure à 350 parties par million (ppm) pour éviter des catastrophes en série. La concentration actuelle est d’environ 385 ppm, et les négociations en cours visent à limiter le niveau à 450 ppm.
Lancé en mars 2008, ce réseau structuré sur internet revendique 200.000 membres répartis dans une myriade de réseaux de mobilisation citoyenne dans 170 pays. «Cela a dépassé nos espoirs les plus fous», explique McKibben à l’AFP, soulignant que deux catégories de «militants» se dégagent: les jeunes ayant fait des études et les personnes appartenant à des groupes religieux.
«J’étais informé du réchauffement climatique mais je ne savais pas quoi faire», explique Gan Pei Ling, 22 ans, étudiante à l’université de Tunku Abdul Rahman, en Malaisie, qui a rejoint ce réseau et participait en début de mois aux négociations sur le climat à Bangkok.

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