Qualifiés de manoeuvres « défensives » par le Pentagone, ces exercices militaires doivent commencer ce jeudi et durer une semaine. Ils constituent tout de même la plus grande manoeuvre conjointe entre Washington et Séoul, depuis la fin de la guerre entre les deux Corée (1950-53).
A partir de cette date, près de deux millions d’hommes -1,1 million pour l’armée de Pyongyang- ont d’ailleurs été déployés le long de la frontière entre les deux pays. Le commandement de ces manoeuvres conjointes (CFC) a expliqué mercredi que celles-ci impliqueraient des centaines de milliers de soldats et combineraient deux exercices jusque-là séparés, sans donner plus de détails.
Selon le CFC, pratiquement tous les 37.000 militaires américains stationnés en Corée du Sud et les 650.000 soldats sud-coréens seront engagés, plus d’autres troupes extérieures de Washington. Le colonel Cred Johnson, responsable des manoeuvres, a précisé que cette combinaison d’exercices militaires devait permettre une utilisation maximale des ressources et améliorer la qualité de l’entraînement. Il a souligné que ces opérations étaient «défensives et destinées à améliorer la capacité du commandement à défendre la Corée du Sud contre une agression extérieure». Mais la Corée du Nord ne l’entend pas de cette oreille : elle a accusé les Etats-Unis de chercher à provoquer un conflit. Son ministère des Affaires étrangères avait déjà déclaré lundi que l’exercice « faisait partie d’un jeu très dangereux pour créer l’occasion de provoquer une guerre nucléaire » contre le régime de Pyongyang.
Le Rodong Sinmun, organe officiel du parti communiste, avait lui aussi parlé de «déclaration de guerre», après les dernières tensions provoquées par George W. Bush qui avait accusé la Corée du Nord d’appartenir à un «axe du mal» avec l’Iran et l’Irak…