ALM : Le chef de gouvernement a évoqué le report des Législatives jusqu’au mois de décembre prochain. Pourquoi faut-il repousser la date des élections ?
Mohamed Nabil Benabdellah : Il ne s’agit pas de reporter les élections. Il est aujourd’hui question de la fixation d’une date pour les prochaines élections législatives.
Si le scrutin devait avoir lieu en 2017, on aurait pu alors parler d’un report des élections. Je pense qu’il fait éviter de créer une polémique autour de la date des prochaines Législatives sur la base de supputations.
Qu’en est-il des délais fixés par la Constitution pour la rentrée parlementaire notamment ?
La Constitution est claire là-dessus. Si la loi fondamentale du pays fixe le deuxième vendredi de chaque mois d’octobre comme date pour la rentrée parlementaire.
Les défenseurs de la programmation des Législatives au mois de novembre ou décembre avancent pour leur part l’argument selon lequel le mandat du Parlement actuel arrive à son terme en novembre vu que les dernières Législatives ont eu lieu en novembre 2011.
Mais encore une fois, il faut éviter de polémiquer là-dessus.
Que pensez-vous de certaines analyses affirmant que le gouvernement cherche à retarder la date des élections pour mieux amortir la colère de la rue concernant les retraites ou les enseignants stagiaires ?
Ce n’est pas un ou deux mois qui vont faire changer le vote des Marocains au cours des prochaines Législatives. En tant que secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, je n’ai pas encore donné une déclaration sur ce point précis mais de toutes les manières, je pense qu’il est judicieux de soumettre la question de la date des Législatives à un large débat. La fixation d’une date pour le scrutin doit être le fruit de larges concertations entre les partis politiques. Bien évidemment, le sujet a été soulevé au cours de la dernière réunion des quatre partis de la majorité la semaine passée. Mais aucune décision n’a été prise par les secrétaires généraux de la majorité. Le débat est resté ouvert.