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Ouarzazate : Le palmier dattier cherche valorisation

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Le palmier dattier constitue l’armature de l’écosystème oasien des régions sahariennes et présahariennes, à savoir les deux provinces de Ouarzazate et Zagora. Il contribue à générer  des revenus à plus d’un million d’habitants et occupe le second rang après les céréales en terme de valeur de production. Son effectif est de 3.150.000 pieds. La production moyenne est d’environ 70.000 tonnes dont 40 % est auto-consommée au niveau de la région.
Sur le plan économique, le palmier dattier participe à hauteur de 40 à 60 % aux revenus des habitants et constitue en même temps le support de l’activité commerciale entre le Sud et le Nord du Royaume. Sur le plan socioculturel, le palmier fait partie de la vie quotidienne des populations. C’est une source de fierté et de prospérité pour eux. Quant au rôle écologique et environnemental, il y a lieu de souligner que cette espèce constitue la structure de base de l’agronomie des oasis. En effet, il crée un microclimat indispensable au bon développement des cultures sous-jacentes allant jusqu’à trois étages de végétation.
La datte présente en outre un double intérêt énergétique et diététique. En effet, la datte a une forte teneur en sucre, riche en sels minéraux et contient des vitamines du groupe B, C et D. Tout dans le palmier dattier est utile, non seulement les dattes, mais aussi le tronc, les palmes… Ce que constitue un support potentiel aux secteurs artisanal et industriel. Le développement et la modernisation du secteur dattier restent cependant entravés par des contraintes importantes se situant aussi bien tout au long de la chaîne de production qu’à l’égard de son environnement écologique et économique.
La productivité reste faible et irrégulière à cause du climat (sécheresse), des problèmes naturels notamment les dégâts du Bayoud, des techniques de production peu performantes et de la vieillesse de certaines plantations.
La production des dattiers reste ainsi insuffisamment valorisée et subit même des pertes importantes, principalement en raison de l’inefficience des conditions de récoltes, de stockage et de conditionnement, de l’absence de véritable industrie de transformation et de l’insuffisance de l’organisation des circuits de commercialisation. Par ailleurs, depuis des années, la production souffre des effets néfastes de l’action des trafiquants de palmiers qui exploitent les causes climatiques (sécheresse, Bayoud…), et la pauvreté de la population de la région afin d’acheter à bas prix des arbres qu’ils revendront plus cher en répondant à une demande croissante de palmiers dans les grandes villes marocaines.

DNCR à Ouarzazate L’Houssaine Oulbaz

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