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Colère contre l’utilisation des moyens de l’Etat

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Le chef du parti algérien El-Islah (réforme, islamique) Mohamed Djahid Younsi, en lice pour la présidentielle du 9 avril, a dénoncé mercredi l’utilisation des moyens de l’Etat dans la précampagne électorale au profit du candidat.
«Les moyens de l’Etat ne doivent pas être utilisés au service d’un candidat. Cela va porter un coup à la crédibilité de l’élection», a déclaré M. Younsi, sans citer de nom, au cours d’une conférence de presse à Alger. «La récente décision d’effacer les dettes des agriculteurs pose un grand point d’interrogation parce qu’elle a été prise en période de précampagne électorale», a-t-il dit. Samedi, le président sortant Abdelaziz Bouteflika, candidat à un troisième mandat, a annoncé l’effacement de toutes les dettes contractées par les agriculteurs et les éleveurs, soit 41 milliards de dinars (410 millions d’euros). Le secrétaire général d’El-Islah a déploré également l’absence d’équité en matière de couverture de la part de la télévision publique et dans les moyens financiers dont disposent les six candidats à la présidentielle. «La télévision ne m’a pas invité à présenter mon programme, mais les trois chefs de partis de l’Alliance présidentielle sont passés alors qu’ils ne sont pas candidats», a-t-il dit.
L’Alliance présidentielle, constituée du Front de libération nationale (FLN, conservateur), du Rassemblement national démocratique (RND, nationaliste) et du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamique), soutient la candidature en tant qu’indépendant du président Bouteflika. M. Younsi qui se présente comme un islamiste ouvert sur le monde, prône l’ouverture du champ politique et le changement pacifique et démocratique. «Je participe à cette élection pour rendre l’espoir aux Algériens», a-t-il dit. La campagne électorale est prévue du 19 mars au 7 avril. L’élection présidentielle du 9 avril prochain sera marquée par l’absence des représentants attitrés de l’opposition démocratique, de l’opposition islamiste et de personnalités indépendantes d’envergure, qui ont refusé d’apporter leur caution à une élection jouée d’avance. Les autorités algériennes redoutent surtout un taux d’abstention très fort, du fait que les jeux sont déjà fait d’une part, et du peu d’intérêt que les Algériens avaient manifesté à l’égard des deux derniers rendez-vous électoraux, les législatives et les élections locales, largement boudées. Le président Bouteflika, est assuré d’être réélu pour la troisième fois.

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